Après la détérioration de la situation sécuritaire en Tunisie ,Surveillance accrue de la wilaya d’El-Oued par l’ANP

Après la détérioration de la situation sécuritaire en Tunisie ,Surveillance accrue de la wilaya d’El-Oued par l’ANP

Le paquet a été mis pour sécuriser en priorité la région d’El-Oued, qui est mitoyenne avec le gouvernorat de Kasserine, en territoire tunisien.

Le dispositif de surveillance et d’intervention de la bande frontalière de l’Est, qu’on savait opérationnel mais discret, depuis des mois, est devenu ostensible hier et tout le monde ne parle plus que de ça. D’intenses mouvements de troupes en direction de la zone frontalière sont, en effet, signalés un peu partout à travers toutes les wilayas du Nord-Est, à El-Tarf, Souk-Ahras, Tébessa et El-Oued. Des dizaines de gros camions transportant des militaires en armes auraient été dirigés au plus près du territoire tunisien, indique-t-on. Des sources généralement bien informées affirment que le paquet a été mis pour sécuriser en priorité la région d’El-Oued, qui est mitoyenne avec le gouvernorat de Kasserine, en territoire tunisien et ce, pour des raisons évidentes, semble-t-il. C’est dans cette zone du Sud-Ouest, à peine distante de 300 km de la capitale Tunis, que se déroulent des évènements cruciaux pour l’avenir du pays avec la présence dans ce maquis de terroristes surarmés et déterminés à détruire quiconque se mettrait en travers de leur projet intégriste. Le mont Chaâmbi, où 9 éléments des forces spéciales tunisiennes ont trouvé la mort, lundi, dans d’horribles conditions et où leurs assassins ont trouvé refuge depuis des mois, n’est qu’à un jet de pierre de la ville d’El-Oued et c’est cette proximité propice à des exfiltrations d’éléments d’Aqmi, qui explique le renforcement du gigantesque cordon de sécurité précisément dans cette zone. Le système de verrouillage, qui serait doté de moyens humains et matériels imposants, est confié à l’ANP, épaulée par la gendarmerie, les gardes-frontières, les douaniers et la police des frontières, indiquent nos sources. Ces dernières affirment qu’une dizaine de milliers d’hommes, au total participe à cette opération, dont la durée est indéterminée. Selon elles, le travail d’observation effectué par les forces terrestres, jusque dans le no man’s land, par endroits est complété par les hélicoptères et les avions de chasse des forces aériennes de la gendarmerie et de l’armée algériennes, qui survolent le tracé frontalier sans interruption, de jour comme de nuit. Des missions qui entrent dans le cadre de ce que les aviateurs de l’armée algérienne appellent le “prédispositif global de sécurité”, qui consiste en la surveillance aérienne de tout le territoire national, en général, mais qui a concerné de manière particulière, les wilayas de Tébessa et Souk-Ahras, hier et avant-hier, par exemple. Ces survols ne passent bien évidemment pas inaperçus et les habitants de la région ont vite fait de tirer leurs conclusions sur la situation qui prévaut de l’autre côté de la frontière.

A. A