Après la découverte d’un cadavre à l’EHU 1er-Novembre: La famille décide d’ester en justice la direction

Après la découverte d’un cadavre à l’EHU 1er-Novembre: La famille décide d’ester en justice la direction

Très consternée par la tragique disparition d’un de ses proches, et surtout par la teneur du communiqué émanant de la direction de  l’établissement hospitalier,  diffusé dans toute la presse, mentionnant que «l’homme retrouvé mort dans l’ascenseur de l’hôpital souffrait de troubles mentaux», la famille Boukoussa dont le frère Mohamed et le neveu Bouhadjar ont sollicité les colonnes de notre journal, pour rétablir , selon elle, la vérité  sur les faits ayant entraîné le décès du défunt B. Abdallah dans des circonstances de grave négligence de l’EHU.

C’est devant un grand nombre de témoins, dans la soirée du d’avant-hier que le neveu du défunt ,M B.Bouhadjar, professeur à l’université d’Oran, a notamment déclaré: «A travers nos déclarations et par le biais de cette mise au point, nous voulons qu’un autre cas pareil ne puisse plus jamais

se renouveler. Ainsi, nous avons saisi la justice (tribunal de la cité Djamel) mercredi dernier et la plainte sera enregistrée à ce niveau dans la journée de lundi (aujourd’hui NDLR). Nous exigerons des poursuites judiciaires, ainsi qu’un dédommagement. En premier lieu, Abdallah était un ancien agent de sûreté retraité depuis quatre années, marié

2 enfants adultes. Il habite la ville de Bousfer. Depuis quelque temps, il se rendait au service d’urologie (EHU) tous les 03 mois pour un traitement de dialyse, surtout pour obtenir les fameuses pochettes concernant sa maladie chronique.

Dans la matinée du lundi 03-08 2015, un voisin l’avait emmené à l’hôpital sans aucun problème. Ensuite, après l’avoir déposé, il l’avait attendu plus de deux heures avant de prendre la décision de revenir à Bousfer et d’informer son épouse pour le retard. Cette dernière avait dû l’attendre jusqu’à l’après-midi, avant de se déplacer à l’établissement hospitalier universitaire (EHU). Partout où elle avait frappé aux portes, elle ne reçut que des réponses négatives concernant tout renseignement d’hospitalisation ou autre.

Ensuite, l’information concernant sa disparition avait été adressée à tous les services concernés. Malheureusement, huit jours après, c’est-à-dire dans la matinée du lundi 10 août, une femme de ménage avait senti une forte odeur de corps en décomposition, provenant du sous-sol du service d’urologie dudit établissement hospitalier. Comment se fait-il qu’ une panne de l’ascenseur où se trouvait l’infortuné Abdallah, n’ait pu être détectée pendant 8 jours ? s’est-il insurgé.

Le communiqué laconique paru dans la presse ne mentionne nullement la décomposition du corps, ni la panne de l’ascenseur, et se permet l’outrage de déclarer que «la personne décédée souffrirait de troubles mentaux». Sur quelles bases ose-t-on se pencher pour remuer le couteau dans la plaie de la famille du défunt, en annonçant un tel diagnostic ? C’est justement cette insinuation totalement fausse, qui nous a incités à entamer des poursuites judiciaires  à l’encontre de l’EHU.

Des recours seront adressés à compter de ce début de semaine à toutes les hautes instances concernées, dont le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et ce, en parallèlement aux rapports et documents qui seront introduits devant la justice. Nous ne pardonnerons en aucun cas cette inconscience des responsables de l’EHU qui a entraîné une mort épouvantable» ,a-t-il conclu.

Noreddine