Chute des prix du pétrole : l’Algérie au cœur d’une décision stratégique de l’OPEP+

Chute des prix du pétrole : l’Algérie au cœur d’une décision stratégique de l’OPEP+

La part de l’Algérie dans la production de pétrole brut augmentera de neuf mille barils par jour à partir du mois de juin prochain. Cette décision a été actée lors d’une réunion ministérielle regroupant huit pays de l’alliance OPEP+.

Le ministre d’État, ministre de l’Énergie et des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a participé à cette réunion, tenue ce samedi par visioconférence. Cette hausse s’inscrit dans un contexte d’amélioration anticipée de la demande mondiale en pétrole au cours du troisième trimestre de l’année en cours.

Les huit pays concernés ont convenu d’une augmentation collective et graduelle de leur production, estimée à 411 000 barils par jour pour le mois de juin 2025. Cette mesure s’appuie sur les décisions prises le 5 décembre 2024 et réaffirmées le 3 mars 2025.

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Toutefois, cette augmentation pourrait être ajustée ou suspendue en fonction de l’évolution du marché, dans le but d’en préserver la stabilité.

Suivi mensuel de l’OPEP+ : Mécanismes de compensation et respect des quotas pétroliers

Les ministres des huit pays membres de l’OPEP+ ont également convenu de poursuivre leurs réunions mensuelles pour examiner l’état du marché et vérifier le respect des engagements. Ils ont aussi prévu de réviser les mécanismes de compensation pour les volumes excédentaires produits. La prochaine réunion est fixée au 1er juin.

Quels sont les pays concernés ?

Cette réunion a rassemblé les huit pays appliquant des ajustements volontaires de leur production depuis avril 2023, à savoir :

  • L’Arabie saoudite
  • La Russie
  • L’Irak
  • Les Émirats arabes unis
  • Le Koweït
  • Le Kazakhstan
  • L’Algérie
  • et Oman

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Les participants ont analysé la situation actuelle du marché pétrolier mondial et évalué ses perspectives futures. Ils ont également discuté du respect des réductions volontaires convenues et des moyens de compenser les surplus de production.

Pétrole : la glissade continue vers les abysses des prix

Pour la troisième séance consécutive, les cours du brut ont plongé, atteignant des planchers inédits depuis plus de quatre ans !

L’ambiance, déjà morose, a été plombée ce jeudi 1er mai par une confluence de facteurs inquiétants : le spectre d’un ralentissement économique global, les ondes de choc persistantes de la confrontation commerciale sino-américaine, et la hantise d’une offre excédentaire.

Les écrans de cotation ont viré au rouge dès l’ouverture. Le Brent, baromètre mondial, a cédé 0,16% pour s’établir à 60,96 dollars le baril. Outre-Atlantique, le West Texas Intermediate (WTI) a suivi la même trajectoire, reculant de 0,24% à 58,07 dollars le baril. Des niveaux qui nous ramènent brutalement en mars 2021, au lendemain du chaos initial provoqué par la pandémie mondiale.

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En effet, le mois d’avril restera gravé dans les annales comme un véritable cauchemar pour les producteurs. Le marché a essuyé son plus violent repli mensuel depuis novembre 2021. Dans le détail, le Brent a vu 15,5% de sa valeur s’évaporer, tandis que le WTI a subi une dégringolade encore plus spectaculaire de 18,56%.

Loin d’être de simples soubresauts passagers, ces baisses consécutives s’inscrivent dans une dynamique profonde, nourrie par un cocktail explosif de tensions économiques et géopolitiques. La fragilité de la reprise post-pandémique, exacerbée par une inflation persistante dans certaines régions et des politiques monétaires plus restrictives, pèse lourdement sur les perspectives de demande énergétique.