Après la chute de Ouyahia et Belkhadem, Quels candidats pour la prochaine présidentielle

Après la chute de Ouyahia et Belkhadem, Quels candidats pour la prochaine présidentielle
apres-la-chute-de-ouyahia-et-belkhadem-quels-candidats-pour-la-prochaine-presidentielle.jpg

Rien n’est encore clair sur les prochaines présidentielles, même si la fièvre du changement au sein des partis politiques, n’exclut ni petits ni grands, une fièvre qui ne peut être en isolation avec les enjeux de la prochaine étape. A cet effet, d’éventuels candidats se sont éclipsés et d’autres émergent, alors que certains préfèrent attendre encore.

Dans ce cadre, le premier candidat à la prochaine présidentielle,  s’est manifesté, la mi-janvier dernier, il s’agit d’Ahmed Benbitour  qui a fait part de son intention de se présenter « même si Bouteflika » briguerait un quatrième mandat.

L’ancien chef du gouvernement a annoncé sa candidature depuis Constantine, lors d’un forum médiatique où il était l’hôte. Benbitour a expliqué avoir pris cette décision pour « répondre à un devoir national « .

Samedi dernier, Benbitour était dans la wilaya de Naama, où il a affirmé le maintien de sa candidature pour les prochaines présidentielles, et ce déplacement explique que l’ancien chef du gouvernement est en pré-campagne pour les présidentielles.

Il est à rappeler que le retour de Benbitour à la scène politique, a été remarqué par sa proposition affichée dans le contexte du printemps arabe surtout avec les émeutes qu’ont connues quelques wilayas du pays , le 5 janvier dernier.   Il avait lancé une initiative pour créer une alliance politique pour le changement, qui a vu la participation de quelques petits partis, mais celle-ci n’a pas durée dans le temps. Cette fois-ci Benbitour veut se présenter aux présidentielles comme candidat libre, loin des partis politiques.

La confirmation de la candidature de Benbitour pour les prochaines présidentielles, intervient au moment où des éventuels candidats se sont éclipsés suite aux crises, qui ont secoué leur parti. Il s’agit de MM. Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia. Le premier a été destitué du poste de SG du FLN jeudi dernier, suite à un vote des membres du bureau politique de ce parti et le vieux parti dont le président est l’actuel président de la République peinent à trouver un nouveau SG qui assurera le positionnement du parti dans les prochaines présidentielles.

Le second a préféré démissionner du poste de SG du RND et actuellement, le parti est géré par intérim par le président du Conseil de la  nation, Abdelkader Bensalah qui fait face déjà, à des difficultés pour l’organisation du Congrès du parti, qui a la prérogative d’élire un nouveau SG.

D’autres part, des partis, comme le FLN ,  la formation de Amar Ghoul (Taj) et celle de Amara Benyounes (MPA) qui ont déjà annoncé un soutien pour un quatrième mandat du président Bouteflika. Le chef de l’Etat ne s’est pas prononcé sur ce sujet, sauf pour ce qui est de la fameuse expression « tab djnanou ». Une phrase qui a laissé sous-entendre qu’il n’est plus question de briguer un quatrième mandat. Le 8 mai dernier, à la veille des législatives, le Président Bouteflika a prononcé la fameuse phrase : « Djili tab djnanou » (Ma génération estfinie, Ndlr). « C’est l’heure de passer le flambeau aux jeunes, explique le Président. 50 ans après l’indépendance, nous sommes toujours au pouvoir. Il est temps de le céder aux jeunes » .

Face à ce soutien, un petit parti appelé « Djil eldjadid » lance une initiative contre un quatrième mandat au président Bouteflika alors que le FFS n’a pas encore tranché sur son nouveau leader, mais le nom de Mouloud Hamrouche n’est pas écarté et pour les Islamistes, les ambitions de ses derniers se limitent de jour en jour face aux crises internes et aux rangs dispersés.

Par Nacera Bechar