La multinationale franco-néerlandaise, née en 2006 de la fusion du français Gemplus avec le néerlandais Axalto, a été choisie à l’issue du second appel d’offres lancé fin mars dernier.
Après avoir déployé pour la Cnas à l’échelle nationale le programme de cartes électroniques de Sécurité sociale dès 2006 et le soutien qu’il a apporté en 2014 à l’Hôtel des monnaies de la Banque d’Algérie dans le cadre du programme des passeports biométriques, Gemalto vient de remporter le marché de la carte nationale biométrique d’identité.
La multinationale franco-néerlandaise, née en 2006 de la fusion du français Gemplus avec le néerlandais Axalto, a été choisie à l’issue du second appel d’offres lancé fin mars dernier pour l’acquisition de “corps de carte pré-personnalisée et applicatifs de la carte nationale d’identité biométrique et électronique (Cnibe)”.
Selon l’avis d’attribution provisoire, inséré hier par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales dans le quotidien El Moudjahid, le montant global de l’offre de Gemalto pour ce marché scindé en deux tranches est de
17 millions d’euros (1,8 milliard de dinars) au minimum et de 18,8 millions d’euros (2 milliards de dinars). Soit 8,55 millions d’euros pour la première tranche conditionnée par un délai de livraison d’une année maximum et
8,57 millions d’euros pour la deuxième tranche avec un délai de livraison d’une année renouvelable pour une durée maximale de cinq années. Avec une note technique de 46/60 et une note financière de 40/40, il est déclaré moins disant. Le ministère de l’intérieur, faut-il le rappeler, a déclaré infructueux le premier appel d’offres lancé en décembre 2014. Une annulation qui a permis à Gemalto de mieux préparer sa seconde soumission en rachetant en février dernier l’activité “documents sécurisés” du Suisse Trüb AG, leader des documents d’identité sécurisés en polycarbonate, étant donné que le cahier des charges exigeait des soumissionnaires de produire les Cnibe suivant ce procédé. Le piratage des cartes SIM de ce géant mondial de la sécurité numérique par les services secrets américains et britanniques, relayé par le site américain The Intercept en février 2015 dans la foulée des révélations faites par Edward Snowden sur les opérations d’espionnage de la NSA, provoquant une baisse du cours de son action à la bourse de Paris, n’a pas altéré son image en Algérie où il détient désormais un quasi-monopole sur les données de l’état civil et de la santé des Algériens.
L.H.