Des membres de la Coordination des sections syndicales des communes d’Alger (CSSCA), affiliée à l’UGTA, ont été empêchés hier, d’accéder au siège de la Centrale syndicale à Alger, par les agents de sécurité sur ordre de Abdelmadjid Sidi Said, secrétaire général de l’UGTA, selon le Coordinateur de la CSSCA. Cette tentative de concertation avec la Centrale syndicale a été prise à l’issue d’une grève de huit jours observée par les communaux.
«Nous nous sommes déplacés au siège de l’UGTA afin de rencontrer Sidi Said et solliciter son soutien dans notre lutte pour arracher nos revendications socioprofessionnelles», nous a indiqué Youcef Achour, précisant que «nous étions surpris par l’attitude du SG que nous déplorons». En colère, M. Achour nous a dit que «nous sommes affiliés à l’UGTA, mais cette dernière a refusé de nous ouvrir les portes du dialogue», en menaçant de recourir à la grève en cas de non satisfaction de leurs doléances.
«Samedi prochain, nous allons tenir une réunion ordinaire, et si d’ici là, rien n’est concrétisé, nous allons déposer un préavis de grève», a-t-il expliqué, affirmant que «notre combat est légitime et nous n’allons pas nous taire».
Ainsi, les travailleurs semblent déterminés à poursuivre leur protestation et ils menacent d’opter pour un débrayage illimité jusqu’à satisfaction de leurs doléances socioprofessionnelles.
Par ailleurs, hier, tous les employés municipaux ont repris le travail. Toutefois, les éboueurs ont commencé dimanche soir à ramasser tous les déchets ménagers entassés dans les quartiers de la capitale. Les communes ont déployé de gros moyens en mobilisant de gros camions et des pelleteuses pour ramasser les grandes quantités d’ordures.
Rappelons que les communaux ont observé huit jours de grève pour protester contre leurs conditions de travail. Ces employés qui ont paralysé l’Etat civil et le ramassage des ordures, revendiquent la revalorisation salariale. Ils exigent de bénéficier d’un salaire minimal de 40000 DA, l’intégration des employés communaux dans leurs postes respectifs pour les contractuels et les temporaires, avec effet rétroactif depuis 2008.
La promulgation de la loi définissant la délégation de signature et les préposés aux guichets de l’Etat civil figurent aussi dans le cahier revendicatif. Ils demandent aussi la révision du statut particulier des travailleurs des communes, l’abrogation de son article 87 bis, des postes spécifiques ainsi que des primes de départ à la retraite de 30 mois au minimum, du transport et du panier.
N. K.