Une bouffée d’oxygène pour le privé
«Le complexe céramique de Guelma est en négociation avec le Fonds national d’investissement (FNI) pour une prise de participation de 30% dans son capital social», a indiqué M.Benyounès devant les députés, jeudi dernier.
Le gouvernement sera un associé dans le complexe céramique de Guelma. Le Fonds national d’investissement (FNI) entrera dans le capital de l’entreprise algéro-italienne de céramique, l’Eter-Guelma à hauteur de 30%. Le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Amara Benyounès, l’a confirmé jeudi dernier à l’APN. «Le complexe céramique de Guelma est en négociation avec le Fonds national d’investissement (FNI) pour une prise de participation de 30% dans son capital social», a indiqué le ministre lors d’une session de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Interpellé par le député Smaïn Kouadria sur le devenir de ce complexe dont le nombre de travailleurs est réduit, selon lui, de plus de 200 à 34 ouvriers alors que le repreneur italien de cette entreprise privatisée n’aurait pas investi les 3 millions d’euros promis, M.Benyounès a expliqué que la cession de l’entreprise a été effectuée selon certaines conditions dont celles de la doter d’un capital social de 1,5 million d’euros et d’un investissement de 3 millions d’euros pour le renouvellement de l’outil de production ainsi que le maintien de 290 travailleurs. Il a tenu à rassurer qu’un investissement de 4,8 millions d’euros a été effectivement réalisé pour créer de nouveaux ateliers et l’acquisition de nouveaux outils de production de céramique.
Or, M.Benyounès a fait savoir que le complexe est confronté à un déficit financier, ce qui a entraîné un retard dans le paiement des salaires des travailleurs et un ralentissement de l’activité de l’entreprise. Le complexe a eu également des problèmes pour honorer les factures de Sonelgaz et les cotisations de sécurité sociale avant de bénéficier d’un échéancier de paiement. Spécialisée notamment dans la céramique de porcelaine, Eter-Guelma était à l’origine une entreprise publique. Celle-ci a été cédée en partenariat à des entreprises privées, deux algériennes et une italienne.
Cette entreprise n’est pas la seule du genre, puisque le gouvernement est devenu récemment partenaire du complexe industriel d’El Hadjar. Par ailleurs, interrogé par le député Youcef Khababa sur les unités industrielles implantées en milieu urbain et leur impact sur la santé des riverains ainsi que sur l’environnement, M.Benyounès a reconnu que ce dossier représente une préoccupation pour le gouvernement.
Cependant, il a relevé qu’un grand nombre d’accidents se produisent en dehors des zone gérées par le ministère et que la Protection civile est l’institution indiquée pour fournir des données sur ce phénomène.
Le ministre a expliqué aussi que les assiettes recevant des activités industrielles situées dans le tissu urbain est le reflet de l’extension de ce dernier et qu’il est difficile de transférer les usines, notamment lorsque des actes de propriété des terrains sont délivrés aux investisseurs.
Dans ce sens, M.Benyounès a rappelé que 49 zones industrielles seront créées, ajoutant qu’il y aura une normalisation progressive car ces usines seront attirées par l’idée de transfert puisque les zones industrielles seront dotées de toutes les commodités. Il rappelle également qu’il y a une réglementation pour l’exploitation du foncier en excédent.