Le débrayage, spontanément initié par les conducteurs de train, a pris fin hier.
Les cheminots ont repris leur travail, après deux jours de grève qui a paralysé toutes les gares ferroviaires de la capitale et sa banlieue. Un accord a pu être obtenu entre la fédération nationale des cheminots (FNC) et la direction générale de la société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Il préconise la définition de l’attribution de fonctions pour les conducteurs et les chefs de train. Les mécaniciens de la Société nationale des transports ferroviaires avaient protesté, rappelons-le, pour empêcher leurs collègues, les chefs de train, de s’installer dans leurs cabines électriques. C’est un dénouement heureux pour les voyageurs qui ont payé pendant deux jours le prix fort de ce conflit entre les travailleurs de la SNTF. Après plusieurs heures de négociations houleuses dans la journée d’hier, les représentants des conducteurs de train et la direction de la SNTF sont tombés d’accord pour appliquer en leur faveur, les dispositions de l’attribution de fonctions dans les trains.
«C’est un simple malentendu et il a été réglé. Nous allons nous réunir une deuxième fois pour continuer à débattre de ce sujet. Nous devons trouver une solution définitive à ce problème», a souligné le directeur des ressources humaines de la SNTF, Nordine Dakhli. La grève des conducteurs de train a été entamée après l’affichage par la direction régionale de la SNTF d’un avis de région, une sorte de nouvelle réglementation, autorisant les chefs de train à s’installer dans la cabine du conducteur durant les heures de travail. Une instruction qui a provoqué la colère des mécaniciens. Pour exprimer leur désaccord de voir leurs collègues prendre place dans la cabine du conducteur, les mécaniciens ont observé un arrêt de travail vendredi et samedi. La Direction régionale a immédiatement réagi et annulé la nouvelle réglementation. Cette décision n’a pas apaisé les esprits. Au contraire, les chefs de train se sont soulevés, à leur tour, contre l’annulation de l’avis de région. Le DRH de cette entreprise publique a souligné que la SNTF «travaille pour que ce genre de conflit ne se reproduise pas». Les usagers du train, seules victimes de ce bras de fer, se plaignent de ces arrêts de travail qui deviennent ces dernières années systématiques. Les cheminots qui font la pluie et le beau temps, recourent à chaque fois aux débrayages «inopinés», parfois pour des raisons banales comme c’est le cas pour les journées de vendredi et samedi. Pis, les grèves déclenchées à la SNTF ne sont jamais annoncées. Le voyageur est rarement informé par ces débrayages. Force est de constater que la SNTF est devenue un vrai exemple de mauvaise gestion.
Par Hocine Larabi