Après des précipitations bénéfiques pour le barrage de Taksebt: Les populations locales soulagées du stress hydrique

Après des précipitations bénéfiques pour le barrage de Taksebt: Les populations locales soulagées du stress hydrique
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Aujourd’hui, l’eau est disponible pour l’année et il ne restera que la bonne gestion dans la distribution de cette ressource.

Fini l’angoisse du manque d’eau potable du moins pour l’été prochain. Le taux de remplissage des barrages est en moyenne de 70% au niveau national. Connaissant l’importance des précipitations et des périodes d’enneigement de la wilaya de Tizi Ouzou, il est assez plausible de tabler sur un taux de remplissage dépassant la moyenne au niveau du barrage de Taksebt. Même si les voix promptes à crier à l’alerte quand ce grand barrage se vide ne soient pas aussi réactives quand il s’agit du remplissage.

Aussi, jusqu’à hier, le barrage de Taksebt au dessus offrait un spectacle rassurant. Les quantités d’eau apportées par les dernières précipitations sont largement au-dessus des espérances. Rempli à plus de la moitié, l’eau ne manquera, vraisemblablement pas, cet été. La nouvelle va sans nul doute rassurer les ménages qui s’inquiètent déjà pour les mois à venir. Il faut dire que les sonnettes d’alarme n’ont pas cessé depuis le mois de septembre. Il aura même fallu l’intervention du ministre lui-même pour démentir les alertes catastrophistes qui ne faisaient que semer la peur parmi les populations. Aujourd’hui donc, l’eau est disponible pour l’année et il ne restera que la bonne gestion dans la distribution de cette ressource.

Car, en fait, c’est en matière de gestion que les populations souffrent le plus. Les cas sont légion. En période où les alertes à la sécheresse étaient les plus persistantes et que l’eau était le plus gaspillée via les réseaux usés ou mal entretenus à travers les communes. Beaucoup de villages souffraient de l’absence de l’eau dans les robinets alors que des localités voisines en disposaient quotidiennement.

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Aussi, il conviendra de signaler que les pertes occasionnées par les réseaux défectueux sont énormes. Dans certaines communes comme à Boudjima, les pertes sont innombrables laissant retourner vers les rivières des milliers de mètres cubes chaque jour. Selon des sources locales, l’agence communale de l’ADE ne procède pas aux réparations de ces réseaux. Selon des témoignages, l’agence locale qui n’arrive pas encore à doter tous les foyers de compteurs d’eau refuse de réparer ses réseaux prétextant justement l’obligation des foyers de se doter de compteurs. Des citoyens affirment en avoir acheté, mais les responsables locaux les obligent à acheter les compteurs de l’agence locale sans raison valable.

Par ailleurs, toujours en matière de gestion, rappelons que les agressions contre le réseau sont quotidiennes à travers la wilaya. Les dégradations ne sont sanctionnées par aucune autorité. Les actes ne se limitent pas uniquement aux citoyens, mais également à des entreprises de réalisation des travaux publics.

La mauvaise gestion des élus est pointée du doigt car en matière de synchronisation des chantiers, les élus ont leur mot à dire. Pour les populations, il est incompréhensible que les maires procèdent à la réalisation du bitumage avant le passage des réseaux d’AEP et de gaz. Car, il est clair que l’entreprise en charge de la réalisation des réseaux est obligée de détériorer le bitume. Le cercle vicieux est infini car c’est depuis des décennies que certaines communes souffrent de ce mal incongru.

Enfin, notons que l’université de Tizi-Ouzou vient de lancer un appel à l’Anbt (Agence nationale des barrages et transferts) pour l’utilisation de géosynthétiques servant à la protection des bassins versants du barrage de Taksebt. Cette technique préconisée donc par les spécialistes de l’université vise à moyen terme à empêcher les aléas naturels de dégrader la cuvette située en bas de reliefs souvent accidentés.