Timiaouine, commune frontalière avec le Mali et voisine de la localité de Bordj Badji Mokhtar, connaît actuellement un bouillonnement dû à la colère grandissante de ses habitants.
LeS raisons de cette colère sont expliquées dans une lettre adressée lundi par des associations de la commune de Timiaouine au wali d’Adrar. Dans cette correspondance, les signataires de ce document énumèrent l’ensemble des difficultés socio-économiques endurées par les habitants.
L’un des problèmes soulevés dans cette correspondance a trait à l’alimentation de la commune en énergie électrique. Selon une source locale, «la commune de Timiaouine n’est alimentée en énergie électrique que six heures par jour». «L’alimentation en électricité est interrompue 12 heures par jour et ça dure le long de l’année», ajoute cette source.
Les travaux d’installation d’une centrale électrique dans cette commune ont été entamés et sont à la fin de leur réalisation. On avait annoncé la mise en fonction de cette station au mois de Ramadhan de l’année en cours, mais cela n’a pas eu lieu. «Imaginez la situation avec la grande chaleur spécifique au Sud», indique cette source.
Dans leur lettre adressée au wali d’Adrar, ces associations demandent la mise en fonction de cette centrale électrique. «Nous évoluons dans des conditions de vie extrêmement difficiles. Les gens ici sont gagnés par la colère. C’est devenu insupportable pour eux. Vous savez, il y a de nombreux problèmes, dont celui du transport.
Il est dû au fait que la route reliant les communes de Timiaouine et Bordj Badji Mokhtar n’est, en grande partie, pas goudronnée. Pour se déplacer d’une localité à une autre, il n’y a que les tout-terrains qui peuvent rouler.
Les propriétaires de ces moyens de transport exigent la somme de 1000 DA par place. Ce qui n’est pas à la portée de tout le monde». Plusieurs autres problèmes sont cités par les habitants de cette commune dont celui du «manque d’eau et l’insuffisance de structures hospitalières».
Dans une déclaration précédente à notre journal, le président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Timiaouine, distante de près de 2700 km d’Alger, dans le grand sud algérien, frontalière avec le Mali, Mohamed Hamza nous avait informé que le taux de chômage dépasse les 50%. «Je demande aux autorités de nous aider pour venir à bout du chômage, en particulier en faveur des jeunes», a-il ajouté.
«Il n’y a pas de grandes sociétés ici qui puissent recruter les nombreux chômeurs. Les chances de trouver du travail sont très minimes», nous avait-il expliqué. «Il y a l’entreprise Hydro Technique qui travaille actuellement sur un projet de canalisation d’eau de Bordj Badji Mokhtar à Timiaouine.
Cette société a recruté 10 chômeurs, mais ce sont des emplois temporaires puisque cette entreprise quittera cette région dès la fin de ce projet. C’est pour vous dire que «le problème du chômage se pose avec acuité dans notre commune», avait-il ajouté.
M. A.