Après avoir réussi à marcher dans la capitale, les étudiants veulent bâtir un front social uni

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Le tribunal près le Pôle judiciaire spécialisé d’Oran a rejeté, mercredi 13 avril, une demande de mise en liberté provisoire formulée par les avocats de la défense d’Abdelhafid Feghouli ex-PDG par intérim de Sonatrach, poursuivi pour « violation de la loi régissant la passation des marchés publics ».

Deux autres personnes, poursuivies dans le cadre de cette même affaire, ont également vu leur demande de mise en liberté provisoire rejetée.

Leur procès, qui devait se tenir ce mercredi, a été reporté au 27 avril à la demande des avocats de la défense qui invoqent « l’absence de témoins-clés ».

Ce dossier implique deux autres personnes sous contrôle judiciaire, dont l’ex-PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, placé sous contrôle judiciaire depuis janvier 2010 dans le cadre d’une autre affaire de corruption présumée.

Selon l’accusation, l’illégalité de la procédure suivie par les mis en cause réside notamment dans leur recours au mode de passation dit de gré à gré.

L’ancien PDG par intérim de Sonatrach, Abdelhafid Feghouli, a été placé sous mandat de dépôt lundi 20 décembre par le juge d’instruction près le tribunal d’Oran, 450 kms à l’ouest d’Alger.

L’ex-PDG de la même compagnie pétrolière, Mohamed Méziane, le directeur de Safir SPA, une joint venture algéro-française, ont été placés sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une enquête sur des infractions présumées dans la passation de marchés entre Sonatrach et Safir.

L’enquête visait notamment un contrat accordé le 3 octobre 2007 sous la formule de gré à gré par Sonatrach (à travers sa filiale Aval dirigée à l’époque par Feghouli) à la société algéro-française d’engineering et de réalisation Safir pour la réalisation d’un centre de stockage et de conditionnement de l’Azote dans la plate forme industrielle d’Arzew. Montant global du contrat, selon El Khabar, 10 millions d’euros.

Safir spa est une société algéro-française dont l’État algérien détient 51% (Sonatrach 36% et Sonelgaz 15%) et l’entreprise française Marais Contracting 49%.

C’est la seconde affaire de corruption présumée qui éclabousse Sonatrach, la plus grande entreprise pétrolière en Afrique.

En janvier 2010, l’état-major de la compagnie a été littéralement décapité dans le cadre d’une affaire de corruption et de malversations présumées.

Directeur de l’activité «Aval» de Sonatrach, Abdelhafid Feghouli, connu pour être un proche de l’ex-ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil (démis de ses fonctions le 28 mai 2010), a été chargé d’assurer l’intérim de la direction générale en janvier 2010 en remplacement de Mohamed Meziane en poste depuis 2003.

Il a été remercié en mai 2004 pour céder sa place à Nordine Cherouati.

L’ex PDG de Sonatrach, Mohamed Méziane, a été placé sous contrôle judiciaire en janvier 2010 dans le cadre d’une enquête liée à la passation de marchés au sein du groupe pétrolier. Deux vice-présidents de Sonatrach sont sous mandat de dépôt et quatre directeurs sont sous contrôle judiciaire.