Après avoir raté son meeting, Saadani s’explique

Après avoir raté son meeting, Saadani s’explique

Abdelaziz Bouteflika se portera candidat aux élections présidentielles prochaines après la convocation du corps électoral, a affirmé, aujourd’hui, le secrétaire général du FLN, Amar Saadani.

Le secrétaire général du FLN, Amar Saadani a organisé cette après midi une conférence de presse, après son meeting fiasco d’hier à la coupole du 5 juillet. Durant cette rencontre avec les journalistes, le débat a tournait essentiellement autours des prochaines élections présidentielles et du dossier lancinant de la révision de la Constitution. Amar Saidani a fait de ces deux sujets une fixation.

« Au FLN, on est convaincu que Bouteflika se portera candidats. Si il ne l’a pas encore fait, parce que le corps électoral n’est pas encore convoqué », a martelé Amar Saidani, confronté à une crise de légitimité depuis son intronisation à la tête du parti le 16 novembre dernier.

« Bouteflika est synonyme de la stabilité et du développement», a argumenté, son choix, l’ex-président de l’APN qui a refusé d’admettre une autre candidature du FLN aux destinées du pays, hormis celle du chef de l’Etat en exercice.

La seconde question abordée par le numéro 1 du FLN est en relation avec la révision de la Constitution. « Nous avons le droit légitime de revendiquer la révision de la Constitution avant la tenue des élections présidentielles d’avril prochain», a réitéré encore une fois Amar Saadani avant d’expliquer : « dans le cas où cette révision n’a pas été faite avant l’échéance des présidentielles, nous reviendrons à la charge pour réitérer notre revendication au chef de l’Etat pour adopter la nouvelle Constitution qui sera différente de celle de 2008 ».

Pour étayer sa proposition, le SG du l’ex-parti unique a tenu à donner quelques éclairages. « Le FLN propose un changement de la Constitution pour construire un Etat civil », a déclaré Saadani qui veut davantage de liberté pour la presse et plus de démocratie.

Par ailleurs, Saadani a indiqué que le chef du gouvernement, Premier ministre actuellement, doit être issu du parti majoritaire. « Nous sommes majoritaires dans les instances élues. Nous avons la majorité des voix au sein du Parlement. Le chef du gouvernement doit être désigné des rangs du FLN », a revendiqué le SG qui plaide pour une véritable séparation des pouvoirs entre l’exécutif, l’ législatif et le judiciaire.

Interrogé sur la présence au meeting de l’ex-secrétaire général du FLN qui lui a ravi la vedette, Amar Saidani, imperturbable, a été claire et direct. « Belkhadem a été invité au meeting comme tous les responsables du Comité centrale », a tenté de minimisé l’orateur la présence de son rival à un meeting populaire qui a duré à peine 10 minutes.

Mahmoud Chaal