Les cours du pétrole baissaient hier vendredi après avoir frôlé les 100 dollars le baril les jours précédents.
Les prix du pétrole se repliaient de plus d’un dollar vendredi en cours d’échanges européens. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord, à Londres, valait 99,14 dollars, en baisse de 1,56 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril de Light Sweet Crude (WTI) perdait 1,45 dollar à 85,77 dollars. Selon les analystes, le repli de la monnaie unique européenne, qui restait cantonnée vendredi sous le seuil de 1,24 dollar, commence à menacer la remontée des cours du brut qui avaient nettement progressé depuis la semaine précédente. Ainsi, le renchérissement du dollar face à un euro affaibli contribuait à rendre moins attractifs les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d’autres devises. Le marché restait de surcroît sur ses gardes avant la publication vendredi du très attendu rapport mensuel sur l’emploi et le chômage aux Etats-Unis, considéré comme un baromètre majeur de la vigueur de la reprise économique du pays, premier consommateur de brut de la planète. Les investisseurs continuaient par ailleurs de surveiller la grève dans le secteur pétrolier en Norvège, entamée le 24 juin par quelque 700 employés sur deux champs de la mer du Nord. La veille, les cours du pétrole avaient légèrement fléchi. Le baril de Light Sweet Crude avait fini en baisse de 44 cents par rapport à mardi, à 87,22 dollars, à New York. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord avait terminé à 100,70 dollars, en hausse de 93 cents par rapport à la veille. Néanmoins, et après plusieurs mois de déclin durant lesquels ils ont perdu en valeur une trentaine de dollars, les cours de l’or noir semblent se redresser. S’il se poursuit, ce redressement sera toutefois le bienvenu pour l’économie nationale, atténuant les craintes que les ministres des Finances et de l’Energie ont exprimées récemment. Mais si les incertitudes économiques mondiales perdurent et que les tensions géopolitiques s’apaisent, le pétrole reprendra sa tendance baissière, confirmant les craintes sur la chute des revenus d’exportation.
C. B.