Après avoir annoncé le retrait de tous les élus du FFS de l’APN : Laskri acte sa démission et montre la voie aux réfractaires

Après avoir annoncé le retrait de tous les élus du FFS de l’APN : Laskri acte sa démission et montre la voie aux réfractaires
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Hichem Laloui

Ali Laskri, député élu du FFS de la wilaya de Boumerdès, a officiellement démissionné de son poste de député. Dans une déclaration rendue publique, hier, il est précisé qu’en date «du 17 mars 2019 et conformément à la décision prise par la direction nationale relative au retrait des parlementaires du parti des deux chambres», Ali Laskri, «coordinateur de l’instance présidentielle du FFS, a officiellement déposé sa démission auprès du président de l’Assemblée populaire nationale».

C’est le second élu à avoir démissionné de son poste de député depuis le début du mouvement de rue. Laskri vient ainsi emboîter le pas à Sid Ahmed Ferroukhi, ancien ministre et député du FLN. Khaled Tazaghart, député indépendant, avait annoncé son retrait de la chambre basse du Parlement, mais sa démission n’a pas encore été déposée au bureau de l’APN. Concernant Ali Laksri, il faut rappeler qu’il avait annoncé le retrait de tous les élus du FFS, suite à une crise interne qui secoue le parti. Dans sa déclaration de retrait des élus du FFS, Ali Laksri a expliqué que «la voix du peuple a résonné dans tout le pays pour exiger le changement du système autoritaire et liberticide qui gouverne le pays depuis l’indépendance nationale, et pour revendiquer le libre exercice de son droit légitime à l’autodétermination».

La déclaration évoque la décision du FFS «de retirer ses parlementaires des institutions du régime dans les deux chambres (APN-Sénat), illégitimes et impopulaires, pour lutter au côté du peuple sur le terrain». Dans leur réplique à la décision de Laskri, qu’ils qualifient d’unilatérale, les élus du FFS ont souligné qu’ils «suivent avec attention et espoir» le mouvement de rue et précisent qu’ils sont «pleinement impliqués au sein de la population dans ce mouvement populaire, pacifique et consensuel». Ils ont ajouté qu’ils sont «convaincus que leur action doit contribuer davantage à la réhabilitation du politique», estimant qu’ils demeurent «dans l’action sur le terrain pour faire triompher ce noble combat pour le changement et l’instauration de la 2e République», affichant ainsi leur désapprobation de l’option retrait des élus choisie par l’instance dirigeante du parti. Ce retrait de Laskri prélude-t-il celui de tous les autres élus ou s’agit-il seulement d’une manière de se conformer à une décision prise auparavant ?

LG Algérie