La ville de Tizi Ouzou a fini par rejoindre la contestation sociale depuis la nuit de jeudi 6 au vendredi 7 janvier. Des dizaines de jeunes ont investi la rue au niveau du quartier les Genêts ainsi qu’au rond-point du centre-ville.
Les manifestants ont barré la route menant vers le CHU Nedir-Mohamed vers 22 heures à l’aide de pneumatiques usagés et autres troncs d’arbres. La police, sur le qui-vive, n’a pas tardé à réagir et la situation a failli dégénérer. Des affrontements ont opposé des jeunes à des éléments anti-émeute, mais sans grande gravité.
A peine la tension a-t-elle baissé au niveau des Genêts qu’un autre foyer de contestation est né au niveau du rond-point qui constitue le grand carrefour de la ville. La réaction de la police a été immédiate. Jets de pierre, tirs aux bombes lacrymogènes, les affrontements ont duré plus d’une demi-heure.
Ce matin, la rue est jonchée de détritus et de pneus incendiés et autres blocs de pierre. Même s’il se veut très discret, le dispositif sécuritaire a été renforcé au cours des derniers jours.
Vendredi, la ville est à moitié déserte, un calme précaire y règne mais aussi dans les villages autour de Tizi Ouzou. Toutefois, la situation peut basculer à tout moment.