APRÈS 9 JOURS DE GRÈVE À L’ETUSA, La DG déclare avoir tout réglé et ne pas comprendre la position des travailleurs

APRÈS 9 JOURS DE GRÈVE À L’ETUSA, La DG déclare avoir tout réglé et ne pas comprendre la position des travailleurs
apres-9-jours-de-greve-a-letusa-la-dg-declare-avoir-tout-regle-et-ne-pas-comprendre-la-position-des-travailleurs.jpg

La grève des travailleurs de l’Etusa était hier à son neuvième jour sans qu’une solution «satisfaisante» pour les parties en conflit ne soit trouvée.

La direction générale de l’entreprise assure avoir répondu à toutes les revendications des employés, alors que ces derniers persistent dans le maintien du débrayage «jusqu’à la satisfaction totale de leurs doléances». Les résultats des tentatives de la centrale syndicale pour trouver un terrain d’entente au conflit n’ont pas été encore dévoilés et les travailleurs reposent leur confiance sur le SG de l’UGTA.





La direction générale de l’entreprise affirme, par le biais de son DG-adjoint, Mohand Saïd Charef, son incompréhension vis-à-vis de la position des travailleurs puisque, selon lui, «toutes leurs revendications ont été mises en application que ce soit l’augmentation de salaire, les primes, la titularisation des contractuels». Il a ajouté «démentir les déclarations de certains travailleurs qui avaient affirmé ne pas être affiliés à la sécurité sociale». «Nous sommes une entreprise publique. Aucun travailleur ne peut débuter son contrat sans être affilié à la sécurité sociale. Nous avons des responsabilités vis-à-vis de nos employés. Nous ne pouvons les mettre en danger.

J’invite tous ceux qui déclarent ne pas être affilié à se présenter à la direction générale avec la photocopie de leur fiche de paye», indique-t-il. Il a également tenu à insister sur le fait que certains travailleurs veulent reprendre le travail mais ils ne peuvent le faire par peur de représailles.

«Les travailleurs  avec lesquels nous sommes en contact ne comprennent pas non plus cette stratégie qui affaiblit l’entreprise, entrave la circulation des usagers et paralyse le secteur», a-t-il dit. Par ailleurs, Saïd Charef nous a confirmé l’entrevue dimanche entre des représentants du ministère des Transports, de l’UGTA et de la direction générale.

«Ils sont sortis convaincus de notre bonne foi. Nous avons discuté et détaillé tout ce que nous avions pris en charge dans le protocole d’accord, preuve à l’appui. Nous attendons désormais que l’UGTA prenne des initiatives à même de résoudre le conflit et la reprise immédiate du travail», nous a-t-il précisé, ajoutant que «l’entreprise a eu gain de cause devant la justice, qu’elle est dans son bon droit et peut donc agir sur le plan disciplinaire mais qu’elle s’abstiendra pour ne pas envenimer la situation». «Nous sommes ouverts au dialogue.

Nous souhaitons que la reprise s’effectue le plus rapidement possible», a-t-il dit. Au sujet des pertes financières qui pèsent sur la trésorerie de l’entreprise, Saïd Charef nous a indiqué que «l’image de l’Etusa s’est détériorée auprès des partenaires, et que retrouver la crédibilité sera difficile».

Il estime cependant que malgré les pertes évaluées à deux millions de dinars par jour, l’entreprise peut tenir sur le plan économique sans toutefois avoir fait d’étude sur le sujet. Il a également invité les travailleurs qui s’estiment licenciés arbitrairement à déposer leurs dossiers afin qu’ils soient examinés lors des commissions de recours.

«Sur ces douze travailleurs licenciés, neuf ont été réintégrés et deux sont partis rejoindre la grève pour des motifs dont je n’ai pas connaissance. Aujourd’hui, une nouvelle commission doit se tenir. Toutes les demandes qui nous parviendrons seront examinées. Les travailleurs doivent en avoir conscience et ne pas tenir compte de la désinformation qui persiste parmi eux. Je tiens également à préciser que ce n’est qu’une minorité qui réclame le départ du DG. Sur toutes les plateformes de revendications déposées, aucune ne mentionne ce point», explique-t-il, ajoutant qu’«une cellule de crise est à pied d’œuvre afin de mettre un terme à ce conflit».

Nous n’avons pu joindre les responsables de la centrale UGTA afin d’avoir de plus amples informations sur la teneur des négociations en cours.

S. B.