Après 6 mois d’exploitation, Les aléas techniques inattendus du tramway d’Oran

Après 6 mois d’exploitation, Les aléas techniques inattendus du tramway d’Oran
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Des incidents techniques, jusqu’à présent sans conséquences graves sur les usagers, ont été enregistrés à maintes reprises.

Après les 6 premiers mois de son exploitation, le tramway d’Oran semble prendre ses marques dans la ville. Si d’emblée la fonctionnalité du tramway n’est pas encore parvenu à déboucher sur une restructuration du transport à Oran, car dépendant d’autres facteurs et d’autres intervenants, son exploitation souffre encore de certains aléas. En effet, des incidents techniques, jusqu’à présent sans conséquences graves sur les usagers, ont été enregistrés à maintes reprises. Des interruptions d’exploitation suite à des accidents survenant sur la plate-forme, comme l’arrachage accidentel de la ligne d’alimentation électrique, incendie sur un poste, changement inopiné d’une voiture…, sans oublier les autres incidents hors exploitation, comme les inondations de septembre ayant submergé la plate-forme et cette image ahurissante de rames flottant presque. Il y a encore, de manière cyclique, les risques de débordement des supporters de clubs football à chaque match, des protestataires occupant la plate-forme obligeant la Sûreté de wilaya et l’exploitant du tram à décider, de concert, l’arrêt de la circulation des rames, en isolant des tronçons. Pour les responsables techniques de l’exploitation du tramway, les quelques incidents enregistrés sont dus en partie à une période normale de rodage et d’adaptation, selon le terme technique utilisé une période de “déverminage”. Déverminage pour les équipements et le personnel, nous dit-on, “pour un projet au forceps, il est normal d’avoir à régler au fur et à mesure le système, mais on peut dire que le taux de disponibilité technique est bon, il y a une fiabilité des équipements”, expliquent nos interlocuteurs. Ces derniers laissent encore entendre que le tracé de 10 km de voies au centre-ville a été un défi avec un problème d’insertion urbaine qui, aujourd’hui, fait donc apparaître les aléas évoqués.



Ainsi, l’expérience des inondations pousse les exploitants “à offrir leur expertise” aux services de l’APC d’Oran en matière de système de réseaux d’évacuation des eaux de pluie. Si pour Tramnour, nous dit-on, les travaux ont été réalisés selon les normes, pour ce qui est des services de la voirie d’Oran c’est une autre histoire. Et nos interlocuteurs de se déclarer disponibles et d’envisager donc plus de concertation avec les services techniques de la commune pour régler cette question à l’avenir. L’autre élément volontairement mis en avant par les représentants du tramway est de souligner qu’il n’y a pas d’actes de vandalisme ciblant les rames.

Quant à savoir à combien sont évaluées les pertes financières des différents incidents enregistrés, nos interlocuteurs préfèrent ne pas aborder le sujet en expliquant qu’il est difficile de mener une telle évaluation.

De même pour ce qui est de quantifier le nombre et la nature des incidents. Par contre, ils laissent entendre que le tramway d’Oran doit poursuivre son développement, en réalisant toutes les extensions de lignes prévues et qui seront autant de défis à relever.

D.