La catégorie des femmes violées par les groupes terroristes lors de la décennie noire attendent toujours la mise en application des dispositions du décret présidentiel de 2006 inclus dans la Charte de la réconciliation nationale, non publié afin de préserver la dignité de cette catégorie fragile, dans l’objectif de pouvoir bénéficier des indemnités conséquentes.
Après presque cinq années de l’adoption de la Charte de la réconciliation nationale, les femmes victimes de viol commis par les groupes terroristes s’interrogent sur les raisons du retard mis dans l’application des mesures apportées par le décret présidentiel de 2006, annoncé par l’ex ministre de la Solidarité, Djamel Ould Abbes.
A signaler que les dispositions de ce décret n’ont été jamais publiées par souci de préserver la dignité de ces femmes soumises à tous les supplices de la horde terroriste aux maquis. Des représentantes de cette catégorie ont déclaré, hier, à El Khabar « exhortent les pouvoirs publics à leur fournir des explications concernant la non application des dispositions dudit décret et les voies à suivre pour avoir leurs droits ».
« Effectivement, des mesures ont été prises au profit des femmes victimes des actes de viol commis par les groupes terroristes », a indiqué le président de la Cellule d’assistance judiciaire chargée de la mise en place de la charte de la Réconciliation nationale, ajoutant que certaines femmes relevant de cette catégorie se sont déplacées au siège de sa cellule pour se renseigner sur les procédures leur permettant de bénéficier des indemnités.
Selon le même interlocuteur, « quelques unes d’entre elles ont été indemnisées en tant que victimes de terrorisme, alors que certaines d’entre elles ne répondaient pas aux conditions ». Il y a lieu de relever que cette catégorie des femmes violées par la horde terroriste n’ont pas pu être éclairées des conditions contenues dans ce décret, et en conséquence elles ne savent pas quelles sont les victimes aptes d’en bénéficier et celles qui ne le sont pas.