La crise tend au dénouement dans le secteur de l’éducation. Il aura fallu l’implication directe de Benbouzid pour que l’option de la grève illimitée ne soit pas reconduite. Des réunions marathon ont eu lieu tout le week-end jusqu’à des heures tardives.
L’Unpef et le Cnapest ont signé des P-V engageant la tutelle. Ils soumettront aujourd’hui les résultats des négociations à leur base. Le SNTE a quant à lui tranché. Il a gelé son mouvement de grève.
Week-end d’intenses négociations entre le ministère de l’Education et les syndicats ayant paralysé les trois paliers de l’enseignement quatre jours durant. Jeudi et vendredi, des réunions ayant duré des heures ont finalement permis aux syndicats de signer des procèsverbaux avec la tutelle. Les résultats des négociations seront soumis dès aujourd’hui aux bases respectives du Cnapest et de l’Unpef mais le ton est donné. Les syndicats ont visiblement arraché l’essentiel : l’engagement de la tutelle à répondre aux problèmes en suspens dans des délais consignés dans des procès-verbaux paraphés par le ministre de l’Education. Au Cnapest, qui représente les enseignants du secondaire, la décision sera rendue publique aujourd’hui par le bureau national. Le Conseil national dudit syndicat, qui est resté en réunion ouverte depuis mercredi, avait évalué les résultats des négociations mais mandaté le bureau national pour la décision finale. Le coordonnateur du Cnapest expliquait hier qu’il avait co-signé un procès-verbal dans lequel le ministre de l’Education s’engage à répondre favorablement aux revendications du Cnapest au sujet du régime indemnitaire, à adopter le principe de l’installation d’une commission nationale et de commissions de wilayas pour la gestion des œuvres sociales avant la date-butoir du 31 décembre, d’installer une commission mixte relative à la médecine du travail pour la prise en charge de la problématique des postes aménagés, la révision du statut avec l’installation d’une commission gouvernementale à laquelle prendra part le Cnapest avec comme date-butoir le 15 décembre. D’autres dossiers sont cependant en suspens comme la question des primes du Sud pour laquelle le ministre de l’Education a répondu qu’elle nécessitait un règlement global sur lequel se penchera le gouvernement. Le coordonnateur du Cnapest, commentant hier cette actualité, estimait que «la crise tend vers le dénouement» donnant un avant-goût de ce que sera la décision du bureau national. L’Unpef, qui représente non seulement les enseignants mais d’autres corps de métiers dans l’éducation, a également rencontré Benbouzid et signé un procès-verbal engageant la tutelle. Son chargé de la communication, Amraoui, affirmait hier que le ministère de l’Education a donné son accord sur certains sujets et fixé des échéances pour d’autres. La question de l’intégration des corps communs n’a, quant à elle, pas reçu l’aval de la tutelle. Le fruit de la rencontre sera également présenté aujourd’hui à la base à l’occasion d’un conseil national. Le SNTE a, quant à lui, donné le ton. Abdelkrim Boudjenah appelait hier sa base à la reprise du travail. Le SNTE, dont le conseil national est resté en session ouverte, a opté pour la reprise dès demain, après quatre jours de grève. Le SNTE a pris cette décision sur la base des rapports de wilayas et après avoir constaté la disponibilité de la tutelle à dialoguer. Les autres syndicats devraient dès aujourd’hui emboîter le pas au SNTE, mettant fin à un mouvement qui aura touché les trois paliers de l’éducation.
N. I.
