Approvisionnement en ciment, Le président de la CGP-BTPH crie à la concurrence déloyale

Approvisionnement en ciment, Le président de la CGP-BTPH crie à la concurrence déloyale

Lors de son passage, ce mardi, sur les ondes de la chaine 3, le président de la Confédération Générale du Patronat du BTPH, Abdelmadjid Dennouni, a dénoncé « le favoritisme dont bénéficient les opérateurs étrangers » opérant dans le secteur du bâtiment et travaux publics.

Le favoritisme, mis à l’index par le président de la (CGP-BTPH), constitue une concurrence déloyale aux opérateurs nationaux, car selon ses propos. Les entrepreneurs étrangers disposeraient de centrales à bétons et bénéficieraient d’un accès privilégié aux cimenteries. Une situation pénalise lourdement les entreprises algériennes, a-t-il regretté.

Mais qu’est-ce qui a poussé Dennouni à faire une telle remarque, sachant que l’achat d’une centrale à béton est un acte purement commercial qui est même pas soumis à une aucune autorisation de quelque autorité qu’elle soit.

S’agissant de l’approvisionnement auprès des cimenteries qui sont dans la grande majorité publiques, il convient de souligner que les pouvoirs publics ont pris la décision d’avantager les opérateurs ayant des projets structurants ou ayant obtenu des gros projets de construction de logements, inscrits dans le cadre des différents programmes d’investissements publics.

Cette décision a été prise non seulement pour réaliser les projets en question dans les délais requis, mais aussi pour barrer la route aux « entrepreneurs indélicats» qui préfèrent revendre une partie de leur quota de ciment au marché informel à des prix élevés, notamment durant les périodes de fortes demandes.

Mettant à profit son passage à la radio, Abdelmadjid Dennouni a tiré également sur certains opérateurs qui, selon lui, importent de grosses quantités de ciment uniquement pour faciliter les exportations frauduleuses de devises. C’est-à-dire le transfert illicite des devises vers l’étranger.

L’hôte de la chaine 3 a, par ailleurs, salué la régulation des importations des matériaux de construction qui a déjà permis de réaliser une économie de 500 millions de dollars, a-t-il dit soulignant que ce montant est appelé à augmenter avec la remise à niveau de l’aciérie d’El Hadjar.

Il y a lieu de signaler que les importations, notamment de ciments devront cesser ou connaitre une baisse substantielle d’ici 2017 avec l’entrée en service de plusieurs nouvelles cimenteries qui sont en cours de réalisation. La production nationale devrait alors atteindre 20 millions de tonnes à l’horizon 2016 et 29 millions de tonnes d’ici 2018.

Mahmoud Chaal