L’Algérie vient de faire une importante commande de 500 000 tonnes de blé pour livraison en avril-mai auprès de ses fournisseurs français. De par son volume, cette commande est susceptible de faire augmenter d’un cran le rythme des importations de blé pour cette année.
D’après Gleadell Agriculture, important organisme négociant sur le marché des céréales, les commandes provenant de l’Algérie font bondir les ventes du blé français, déclassant le Royaume-Uni, un des plus importants clients des céréales françaises.
Durant la campagne commerciale 2012-2013, la France a exporté vers l’Algérie 17,1 millions de tonnes de blé tendre et 1,59 million de tonnes de la variété de blé dur. Cela fait du pays le quatrième plus grand exportateur de blé dans le monde, derrière les Etats-Unis, l’Australie et le Canada, selon les estimations du Conseil international des céréales (CIC). Une offre mondiale abondante, imputable aux récoltes records de 2013, a continué de faire fléchir les cours internationaux du blé et du maïs en particulier.
Cependant, la chute des prix sur les marchés internationaux était sans conséquence sur le marché local. Pour preuve, la dernière livraison statistique de l’ONS sur l’évolution du rythme inflationniste en 2013 fait constater que les céréales étaient l’un des facteurs ayant contribué à la hausse de l’inflation durant cette année. Un paradoxe ! En effet, les céréales étaient mises sous le compartiment des produits alimentaires industriels qui ont connu des variations haussières en 2013. Le groupe de produits « pain et céréales » a connu une hausse des prix de 3,02% durant le même exercice.

A.B.M