Depuis plusieurs années, les applications de transport électronique se sont imposées dans le paysage urbain algérien, séduisant un large public grâce à leur praticité et leur rapidité. Mais derrière ce succès, persiste un vide juridique qui limite leur fonctionnement et soulève des tensions avec les taxis traditionnels.
Le ministre de l’Intérieur et des Transports, Saïd Sayoud, a récemment apporté une précision majeure lors d’une session parlementaire publique : « Le projet de loi pour la régulation et l’encadrement du transport via applications électroniques est actuellement au niveau de su Secrétariat général du gouvernement ». Selon lui, l’objectif est de finaliser rapidement l’étude du texte et de le présenter au Parlement dans les plus brefs délais. « Je suivrai personnellement avec l’SGG l’accélération de ce dossier, car il est très important », a ajouté le ministre.
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Sayoud a tenu à rassurer les conducteurs concernés. Ces derniers ne sont pas « illégaux au sens strict » et auront le libre choix de rejoindre soit les plateformes électroniques, soit le réseau des taxis traditionnels. Cette précision vise à apaiser les inquiétudes et à clarifier le cadre dans lequel s’inscrit leur activité.
VTC : une relation tendue avec les taxis traditionnels
Le besoin de régulation se fait sentir depuis 2023, lorsque le Syndicat national des transporteurs en taxi a exprimé ses réserves face à la prolifération des applications de type VTC. L’organisation considère cette pratique comme une concurrence parallèle non encadrée, mais n’exige pas l’interdiction des plateformes. Le syndicat demande plutôt :
- Une régularisation légale pour ces applications afin de clarifier leur statut.
- Une organisation stricte de leur activité, incluant la sécurité et la protection des usagers.
- La supervision des conducteurs dangereux, pour limiter les risques pour les passagers.
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Cette démarche montre que le conflit ne porte pas sur l’existence des applications, mais sur leur encadrement, avec pour objectif de concilier innovation technologique et sécurité publique.
Applications VTC en Algérie : vers un cadre légal clair et fonctionnel
L’initiative du ministère pourrait transformer profondément le secteur du transport urbain en Algérie. La régulation à venir doit permettre :
- La sécurité des passagers et la conformité des conducteurs.
- La cohabitation pacifique entre taxis traditionnels et applications électroniques.
- La clarté juridique pour les investisseurs et les opérateurs du numérique.
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Alors que les plateformes électroniques continuent de gagner des parts de marché, la mise en place d’une loi précise pourrait consolider leur rôle tout en encadrant leurs activités dans le respect des règles nationales.
