La sûreté nationale est prête à appliquer les dispositions du permis de conduire à point conformément à la circulaire interministérielle, en l’occurrence, le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales et celui des transports. Serait-il de même pour les autres corps constitués de l’Etat ?
Les agents de la police nationale sont ainsi disposés à mettre en œuvre les dispositions de cette circulaire, en vue d’enrayer l’hécatombe routière, d’après les déclarations du directeur de la sécurité publique, le commissaire divisionnaire, Aissa Naili, s’exprimant lors d’une conférence sur l’évaluation des activités préventives en matière de sécurité routière. Mais l’engagement de la police dans cette perspective est-il suffisant pour endiguer ce fléau routier ? L’intervention de tous les acteurs est de mise et leur formation est plus que nécessaire.
Selon le même responsable, des cours spéciaux ont été prodigués aux agents chargés d’accomplir cette mission quelque peu délicate. En marge de la même conférence organisée au forum de la sécurité nationale, le commissaire divisionnaire a, en effet, affirmé que les agents de police ont reçu à cet effet, « une formation et des explications ». Selon le commissaire Naili, la priorité pour ces agents de la sécurité publique, consiste en la prévention et la sensibilisation.
N’omettant pas de porter l’accent sur la nécessité d’adopter une rigueur sans merci à l’encontre des contrevenants, dont les actes sont » préjudiciables à la sécurité routière et à celle d’autrui « , a-t-il déclaré. Précisant que ses services envoient régulièrement, des rapports aux différentes institutions concernées, pour les briefer de l’état d’avancement de leurs opérations.
Lors de ses précédentes déclarations sur l’application du permis à point, le ministre des transports a indiqué que l’opération avait commencé à l’échelle nationale, mais que cela restait « tributaire » de la quantité des imprimés délivrés à cet effet. Il a, en outre, souligné que cette opération serait élargie aux détenteurs des anciens permis de conduire, d’une manière « progressive ». » Le décret exécutif sur la chronotachigraphie, qui permet d’enregistrer les vitesses et le temps de conduite et d’activité du transport routier, sera soumis au gouvernement avant la fin de l’année « , a-t-il attesté.
Cette mesure a été annoncée par le ministre des Transports, lors de la présentation d’une base de données sur le système national d’information sur la sécurité routière, élaboré par l’université de Mostaganem, en collaboration avec le Centre national pour la prévention routière. Affirmant que les recherches menées par l’université de Mostaganem permettraient de fournir des informations « précises » afin de réduire « considérablement » les accidents de la circulation qui représentent « un fléau dangereux ».
A noter que les résultats réalisés par l’Algérie dans le cadre « du forum de la semaine arabe routière », organisée du 4 au 10 mai dernier, sous le thème « ma sécurité, ma responsabilité », la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a effectué 6 455 activités préventives, dont 5 760 activités de sensibilisation et 131 cours pratiques présentés. Durant la même période, les services de la sûreté nationale ont retiré quelque 3 000 permis de conduire à leurs propriétaires.
Par Kahina Sameur