Appendicite aiguë : Apprenez à reconnaître les signes pour éviter la rupture

Appendicite aiguë : Apprenez à reconnaître les signes pour éviter la rupture
Tout savoir sur l’appendicite (Centre Médical Anadolu)

L’appendicite est un diagnostic fréquent chez les patients qui se présentent aux urgences avec des douleurs abdominales. Cette maladie, qui se manifeste par une douleur soudaine qui s’intensifie, nécessite une intervention chirurgicale immédiate. Car si l’inflammation progresse, l’organe peut se rompre (perforation), ce qui entraîne de graves complications.

L’appendice est un petit organe en forme de doigt qui se situe dans le quadrant inférieur droit de l’abdomen. L’appendicite est une inflammation de cet organe. Longtemps considéré comme inutile, on pense aujourd’hui qu’il joue un rôle dans le système immunitaire. L’appendicite est une urgence chirurgicale qui se caractérise par une douleur abdominale soudaine et de plus en plus intense.

Lorsque l’appendice s’enflamme, la pression interne augmente et la circulation sanguine est perturbée. Ces conditions, combinées à l’infection, peuvent entraîner la mort des tissus. Si elle n’est pas traitée, l’appendice peut éclater et provoquer une infection grave (péritonite) qui se propage dans l’abdomen. C’est pourquoi un diagnostic et un traitement précoces sont essentiels, car l’appendicite peut mettre la vie en danger.

Reconnaître les symptômes de l’appendicite pour un traitement rapide

L’appendicite se manifeste par des symptômes qui apparaissent soudainement et s’intensifient en quelques heures. Son signe le plus courant est une douleur abdominale. D’abord ressentie autour du nombril, elle se déplace vers le quadrant inférieur droit de l’abdomen et s’aggrave en quelques heures. D’autres symptômes digestifs s’ajoutent à la douleur.

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Soyez donc attentif aux signaux que votre corps vous envoie. Voici les principaux symptômes de l’appendicite :

  • Douleur abdominale : la douleur commence autour du nombril et se déplace vers la droite du bas-ventre, au point de McBurney.
  • Nausées et vomissements : ces symptômes accompagnent souvent les douleurs abdominales.
  • Perte d’appétit : les patients atteints d’appendicite ont un manque d’appétit.
  • Fièvre légère : une légère élévation de la température corporelle (autour de 37,5 °C ou 38,5 °C) est fréquente.
  • Troubles intestinaux : de la constipation ou, dans certains cas, de la diarrhée.
  • Sensibilité de l’abdomen : le bas-ventre est gonflé et sensible au toucher.
  • Douleur accrue au mouvement : la douleur augmente quand vous marchez ou toussez.

Il est dès lors important d’être attentif, car les signes ne sont pas toujours classiques, surtout chez les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes. En cas de doute, consultez un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis et un traitement efficace.

Les causes de l’appendicite expliquées

L’appendicite est généralement causée par l’obstruction de l’appendice. Ce blocage entraîne une inflammation et une infection à l’intérieur de l’organe. Du liquide s’accumule dans l’appendice, les bactéries se multiplient et la pression endommage la paroi. L’organe se rompt et provoque la propagation de l’infection dans la cavité abdominale.

Appendice

Plusieurs facteurs causent le blocage de l’appendice. Les voici :

  • Hypertrophie du tissu lymphoïde : l’augmentation du volume du tissu lymphoïde, due à une infection virale ou bactérienne, obstrue l’ouverture de l’appendice.
  • Fécalithes : de petites masses de matières fécales dures bloquent l’ouverture de l’appendice.
  • Parasites : des parasites comme le ver solitaire ou l’ascaris provoquent une inflammation et une obstruction.
  • Corps étrangers : des graines, des petites capsules ou d’autres corps étrangers avalés bloquent l’appendice.
  • Traumatisme abdominal : un coup direct au ventre ou un traumatisme entraîne une mauvaise circulation sanguine dans l’appendice.
  • Maladies inflammatoires de l’intestin : les maladies comme la maladie de Crohn entraînent une inflammation et une obstruction de l’appendice.

En somme, l’appendicite est une urgence médicale. La détection rapide des symptômes et la connaissance des causes est cruciale pour un traitement efficace.

De l’examen physique à la TDM : les étapes du diagnostic

Le diagnostic de l’appendicite se base sur l’évaluation des symptômes du patient, des résultats d’un examen physique et de tests complémentaires. Comme les symptômes ressemblent à d’autres maladies abdominales, le diagnostic exige une approche prudente et systématique.

Le médecin procède d’abord à un interrogatoire approfondi. En effet, il pose des questions sur l’emplacement, la durée et l’intensité de la douleur abdominale. Il s’informe également sur les symptômes qui accompagnent la douleur. Ensuite, un examen physique permet de vérifier si le quadrant inférieur droit de l’abdomen est sensible au toucher. Par conséquent, une douleur au relâchement ou une rigidité des muscles est un signe important. La douleur est souvent vive au point de McBurney.

Pour finir, une série d’examens complémentaires confirme le diagnostic. Les analyses sanguines montrent un nombre élevé de globules blancs et une hausse de la CRP, ce qui confirme la présence d’une inflammation. Une analyse d’urine est réalisée pour exclure d’autres maladies, comme une infection urinaire.

En outre, une échographie est souvent la première option d’imagerie, surtout chez les enfants et les jeunes. Toutefois, une tomodensitométrie (TDM) est l’examen le plus efficace pour obtenir des images claires de l’appendice et de ses complications.

Rupture de l’appendice : les signes d’une urgence médicale

Si l’appendice est enflammé et qu’il n’est pas traité, la pression interne augmente et il éclate (perforation). C’est une complication grave et urgente, car le contenu infecté se répand dans la cavité abdominale et provoque une péritonite (inflammation de la membrane qui tapisse la cavité abdominale).

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Par ailleurs, voici les principaux symptômes qui signalent une rupture de l’appendice :

  • Une douleur soudaine et intense qui se répand dans tout l’abdomen ;
  • Une forte fièvre (plus de 38,5 °C) ;
  • Un abdomen dur et gonflé ;
  • Des nausées, des vomissements et une perte d’appétit sévère ;
  • Une augmentation du rythme cardiaque (tachycardie) ;
  • Une détérioration de l’état de santé général, de la faiblesse et une sensation d’évanouissement.
  • Une réduction des mouvements intestinaux (abdomen silencieux).

Il faut noter qu’une diminution temporaire de la douleur après la rupture peut être trompeuse, car elle est causée par les nerfs endommagés. Cependant, les symptômes s’aggravent rapidement.

Appendicite aiguë ou chronique ? Comprendre les différents types

L’appendicite se classe en différents sous-types, selon son évolution clinique et ses caractéristiques. Cette classification est essentielle pour déterminer la gravité de la maladie et le traitement nécessaire.

L’appendicite aiguë est le type le plus courant. Elle se déclenche soudainement et progresse rapidement. Si elle n’est pas traitée, l’appendice se rompt en 24 à 72 heures. Par conséquent, une intervention chirurgicale est généralement nécessaire. L’appendicite chronique est un type plus rare. Les symptômes sont plus légers et fluctuants. Le patient souffre de douleurs intermittentes dans le quadrant inférieur droit, d’une perte d’appétit et de problèmes digestifs. Son diagnostic est difficile, car les symptômes sont vagues et s’étendent sur une longue période.

Du reste, l’appendicite perforée est une complication d’une appendicite aiguë non traitée. L’appendice se rompt et son contenu se répand dans la cavité abdominale, ce qui provoque une péritonite. Il s’agit, comme nous l’avons vu, d’une urgence chirurgicale. Ensuite, l’appendicite gangréneuse est un type où la circulation sanguine est compromise, ce qui entraîne une mort des tissus. Cette situation mène rapidement à une perforation.

Finalement, l’appendicite phlegmoneuse et empyémateuse impliquent une inflammation intense, qui affecte les tissus environnants, car du pus s’accumule à l’intérieur de l’appendice.

Soigner l’appendicite : l’intervention chirurgicale et les alternatives

Le traitement standard et le plus efficace pour l’appendicite est l’ablation chirurgicale de l’appendice. Cette intervention se nomme « appendicectomie ». Une opération rapide après le diagnostic est cruciale pour prévenir la rupture de l’organe et les complications.

L’appendicectomie se fait par deux méthodes. L’appendicectomie ouverte est la méthode traditionnelle. Le chirurgien retire l’appendice par une petite incision dans l’abdomen. Ensuite, l’appendicectomie laparoscopique est une méthode mini-invasive. Le chirurgien effectue l’ablation par quelques petites incisions à l’aide d’une caméra. Le temps de récupération est généralement plus court. Par ailleurs, des recherches récentes montrent que les antibiotiques traitent l’appendicite non compliquée chez certains patients. Cependant, cela reste une option d’exception, car le risque de récidive est élevé.

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Si l’appendice a éclaté, le traitement devient plus complexe. L’opération vise alors à retirer l’appendice et à nettoyer l’abdomen pour prévenir la propagation de l’infection. Les médecins administrent des antibiotiques intraveineux à large spectre et des fluides intraveineux. Dans les cas bénins, le patient sort de l’hôpital en 1 ou 2 jours. On peut recommencer à s’alimenter 6 à 12 heures après l’opération. L’activité physique normale reprend en quelques semaines.