Appel pour une aide humanitaire aux réfugiés sahraouis

Appel pour une aide humanitaire aux réfugiés sahraouis

Le Coordonnateur résident du système des Nations unies en Algérie, M. Eric Overvest, a appelé d’Alger les pays donateurs à accroître leur aide en faveur des réfugiés sahraouis et ce, pour subvenir à leurs besoins vitaux.

Intervenant hier, lors de la célébration de la Journée des Nations unies au ministère des Affaires étrangères à Alger, M. Overvest a indiqué que les Nations unies appuient et soutiennent l’Algérie dans son «assistance humanitaire multisectorielle aux réfugiés sahraouis à Tindouf». Et d’affirmer que malheureusement, les ressources financières dédiées aux Sahraouis ont diminué drastiquement au cours de ces dernières années. Regrettant le fait que cette situation a affecté les conditions de vie des populations vulnérables au sein des camps de réfugiés telles que les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées. L’intervenant a également réaffirmé l’engagement du système des Nations unies à être un partenaire de confiance de l’Algérie pour promouvoir un développement durable, solidaire, équitable et « qui ne laisse personne pour compte ». Le Coordinateur du système des Nations unies a rappelé que l’Algérie s’est distinguée depuis plus de cinquante ans d’adhésion aux Nations unies par son soutien et la solidarité et à la concertation entre les nations, et cela dans le respect de leur souveraineté. Il ajoute que l’Algérie a joué un rôle déterminant pour restaurer la paix et la sécurité tant sur le continent africain que dans la région du Moyen-Orient. Au niveau national, affirme-t-il, en outre, l’Algérie a fait « des progrès probants en matière de développement humain ». Et d’insister que « l’Algérie fait partie des pays à développement humain élevé, ayant réalisé des avancées significatives pour le bien-être de la population ». L’orateur soutient que le système des Nations unies est présent en Algérie en faveur du développement durable et inclusif du pays, à travers quatorze agences, fonds et programmes présents déjà en Algérie. Il a de ce fait réitéré l’engagement des Nations unies pour mettre à la disposition de l’Algérie des expertises collectives et ce, dans le cadre de la coopération stratégique qui s’étend jusqu’en 2020. M. Overvest a cité un projet conjoint déjà réalisé en faveur de l’Algérie. Il a fait état, entre autres, de la promotion du développement économique local, à travers l’amélioration de la cohérence et la coordination des politiques d’emploi au niveau local. Notamment la promotion de l’entreprenariat pour les jeunes diplômés et les femmes. Ainsi que la promotion de la participation politique des femmes dans les assemblées élues à travers l’organisation de formations au niveau national et local. Pas moins de 1.500 élues locales et 100 parlementaires ont été ciblées par ce programme. Il a également affirmé que le système des Nations unies a fourni un appui technique au Comité interministériel chargé de la coordination et du suivi des ODD. Et de citer, en outre, le partenariat conclu entre le programme des Nations unies et le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA), pour le lancement officiel de ces objectifs en langue tamazight. Le secrétaire général, par intérim, du ministère des Affaires étrangères algérien, Rachid Beladhane, a plaidé au nom de la diplomatie algérienne pour un moratoire de remboursement des dettes des pays pauvres. Et de rappeler que l’Algérie avait décidé d’annuler les dettes de 14 pays d’Afrique sur les 16 sur le continent africain. Le représentant du ministère des Affaires étrangères algérien a appelé la communauté internationale à aider les pays africains, financièrement et techniquement, pour la concrétisation de leurs projets qui sont déjà identifiés, dont la réalisation reste difficile en l’absence de ressources financières.

par M. Aziza