Appel aux retraités des 48 wilayas à poursuivre leur action de protestation : Méga sit-in le 27 janvier devant le siège de la Sonatrach

Appel aux retraités des 48 wilayas à poursuivre leur action de protestation : Méga sit-in le 27 janvier devant le siège de la Sonatrach

Le collectif des retraités libres et frondeurs du groupe Sonatrach vient de lancer un appel à l’ensemble des retraités du groupe des 48 wilayas à poursuivre leur action de protestation décidée suite à la non satisfaction de nos revendications justes et légitimes qui perdurent depuis maintenant dix ans.

C’est encore une fois dans la rue, là où s’élève souvent la voix de la protestation, qu’un méga sit-in (39e) se tiendra le dimanche 27/01/2019 à 8h00 devant le siège de la Direction générale du Groupe Sonatrach, à Hydra pour se faire entendre. Cette action intervient après l’appel lancé récemment aux hautes autorités de l’État dans l’espoir qu’elles mettent un terme à une situation de marginalisation et d’injustice qui n’a que trop duré.

Une démarche qui s’est avérée apparemment vaine. Le collectif a aussi saisi par courrier Mr le P-DG, Ould Kaddour. Une promesse de la Direction leur a été faite pour une éventuelle rencontre avec lui, mais sans aucune suite. De ce fait, le collectif appelle tous les retraités à venir en masse pour exprimer «leur mécontentement, le rejet de l’injustice et de l’exclusion et pour affirmer leur soutien à leur collectif dans les démarches qu’il entreprend pour faire aboutir leurs revendications».

Le porte-parole dresse une situation dramatique et catastrophique des ex- travailleurs : plus de 30 000 retraités du groupe SH, à travers l’ensemble du territoire national, sont privés de leurs droits les plus élémentaires. Une partie de ces retraités ont atteint un âge avancé, sont malades ou handicapés, d’autres sont décédés sans pour autant avoir obtenu leur dû. «Nous n’abandonnerons pas notre cause et continuerons à manifester et à mettre notre tutelle devant le fait accompli et face à ses responsabilités», s’exclame un des retraités «nous voulons aussi les obliger à se conformer aux lois de la République, à la législation en vigueur et aux conventions, mais surtout obtenir des réponses favorables à nos revendications, notamment celles relatives à nos pensions et indemnités, entre autres la pension complémentaire de retraite (PCR) réduite illégalement de 20% à 12,50% traduite par une diminution drastique de 40% de notre pension, l’indemnité d’expérience professionnelle (IEP) pour tous les retraités sortis après 2009 et l’indemnité compensatoire (I.C) pour tous ceux ayant exercé dans les bases de vie au Sud, régime célibataire d’avant le mois d’avril 2011.»

Le porte-parole accuse les responsables de sombrer dans la surdité, mais aussi, comme le rapportent certains retraités, de piétiner les directives législatives, les lois et les principes de la République qui se résument dans les prononcés judiciaires plaidant en faveur des retraités pour une régularisation de leur PCR à 20% et celle de l’IEP et de l’I.C. Les jugements définitifs avec arrêt exécutoire ont été notifiés et les saisies sur compte on été ordonnées sans pour autant que la SH et la Mutuelle ne se conforment aux lois.

Tous les retraités plaignants ayant eu gain de cause, se voyaient radiés définitivement et injustement du bénéfice de leur pension viagère infligée arbitrairement, à titre de représailles. «Nous avons opté pour un sit-in, nous allons respecter cette démarche. Maintenant, nous avons toujours confiance pour une réponse aux préoccupations légitimes des retraités. Nous sommes par contre déterminés à aller jusqu’au bout, et si la SONATRACH et la Mutuelle ne prennent pas en charge sérieusement nos doléances, nous allons engager d’autres actions plus virulentes. »

Un dossier est en voie de finalisation pour saisir le bureau international du travail à Genève. Les retraités aspirent à vivre dignement du fruit de leur travail par un juste retour de leurs cotisations pour garantir le niveau de leur retraite. «Le dépôt de notre argent sans notre consentement dans des banques privées comme cela fut avec la banque Khalifa sans que les responsables ne fussent inquiétés au contraire ils sont à chaque fois félicités ou appelés à casser tout mouvement de revendications», souligne le porte parole, il ajoute «Nous pensons que nous ne sommes pas concernés par la faillite de la mutuelle, si faillite il y a. La transparence dans la gérance de ces caisses n’existe pas et il peut y avoir eu d’autres placements dans d’autres banques sans qu’on soit tenu au courant. Rien n’est clair. Ils dilapident l’argent du peuple et accusent les vrais nationalistes de tout.

Nous sommes propres, notre défaut c’est de défendre notre pays et de dénoncer les incompétents et les traitres à la Révolution du peuple». Ils interpellent, une nouvelle fois, le ministre en charge de la sécurité sociale, tutelle des mutuelles pour demander à la Mutuelle des industries du pétrole d’assumer ses missions en direction de ces adhérents et demander à saisir l’inspection générale des finances (IGF) afin qu’une enquête approfondie puisse être menées sur la gestion de la MIP conformément à la loi 15-02 du 04/01/2015 relative aux mutuelles sociales et son article 88 chapitre 2 : Contrôle de la mutuelle. Les retraités marginalisés ne comptent pas, de ce fait, lâcher prise, confiants et persuadés que ce sit-in reste une action acquise pour faire appliquer la loi.

I.M.A.