Dans la foulée de la grève de trois jours entamée hier, le Conseil national du secteur des communes (CNSC) appelle les travailleurs communaux à un rassemblement devant la chefferie du gouvernement dès ce matin.
Les travailleurs communaux sont entrés en grève avec force puisque, selon des sources syndicales, pas moins de 1000 communes ont été paralysées à l’échelle nationale dès l’après-midi d’hier.
L’action contestataire des communaux, entamée en avril 2010, a été marquée par un dénigrement total de la part du ministère de l’Intérieur qui ne reconnaît pas le syndicat d’Ali Yahia qui n’a eu pour autant aucun gain de cause malgré les innombrables débrayages engagés. Et alors que la protesta dans tous les autres secteurs de la fonction publique a trouvé dénouement, il ne reste que les communaux qui marquent le pas sur la question de leur statut et de leur régime indemnitaire.
Massivement suivie, à travers le territoire national, la grève qui se poursuivra jusqu’à demain sera marquée par ce rassemblement devant le siège du Palais du gouvernement. Un rassemblement qui permettra peut être aux communaux de faire entendre leur voix, auprès du ministre de l’Intérieur. En plus de la révision du statut particulier et du régime indemnitaire, il y a lieu de rappeler que le CNSC demande entre autre, l’intégration des travailleurs contractuels, comme principale revendication des travailleurs des communes, dont

les représentants syndicaux tiendront une assemblée générale probablement à Dar El Beida, après la fin du débrayage, pour arrêter la suite à donner à leur mouvement au cas où leurs revendications ne seront pas prises en compte. Lors du dernier débrayage des communaux qui remonte à septembre dernier, le ministère de l’Intérieur a annoncé le paraphe du nouveau statut particulier des travailleurs des communes. Mais jusqu’au jour d’aujourd’hui, rien n’a été publé au journal officiel.
Khaled Haddag