Ce n’est pas Copacabana, ni les Iles Maurice du Pacifique, cela dit, elle reste l’une des destinations les plus chères dans le monde du transport. La réalité du terrain est là pour le confirmer. Pour pouvoir rallier l’Algérie par avion ou par bateau, il faudra y réfléchir à deux fois tellement le billet n’est pas à la portée de tout le monde. Ainsi, et à cause de billets trop chers, les algériens vivants en France viennent à travers un groupe sur le réseau social Facebook, nommé « Rassemblement pour protester contre la cherté du transport en Algérie » d’appeler à un rassemblement.
Comme à l’habitude et à l’arrivée du mois sacré du Ramadhan, les prix flambent et cela est loin de réjouir les ressortissants algériens qui ont pris pour cibles les compagnies aériennes, particulièrement Air Algérie, qui oblige, à travers le prix de ses billets la majorité à tout bonnement renoncer de visiter le pays. Cela dit, même s’il n’est pas le seul mouvement sur le réseau social à dénoncer la cherté des billets, à l’instar du mouvement « Billets trop chers pour l’Algérie ! Boycottons », le mouvement appelle à un rassemblement devant l’agence de la compagnie Air Algérie avenue Opéra au 1er arrondissement de Paris le 14 juin prochain. Aussi, ce mouvement portera à cette occasion une liste de revendications pour les soumettre aux responsables d’Air Algérie.
Il s’agit entre autres de la baisse immédiate, significative et durable des tarifs du transports aérien et maritime, mais aussi l’ouverture effective du marché du transport à la concurrence sans l’exclusion des compagnies « Low-cost », afin selon les organisateurs, de relancer une concurrence au bénéfice des voyageurs. les participants à ce rassemblement compte donc, exiger le droit de la communauté algérienne, à l’instar de nos voisins marocains et tunisiens, de pouvoir bénéficier de tarifs concurrentiels.
Pour les algériens rien ne peut justifier des prix aussi élevés et font part d’un « patriotisme déplacé » d’Air Algérie, dans la mesure où il ne profite pas aux algériens, en plus d’un service qui, selon eux, laisse à désirer. » Nous sommes tous patriotes mais nous ne sommes pas obligés d’accepter qu’une compagnie nous ruine avec des prix prohibitifs pour nous transporter dans des conditions désastreuses ».
Par ailleurs, le mouvement demande la ratification et l’application du règlement européen 261/2004 dans le sens Algérie vers l’Europe qui engage la responsabilité de la compagnie aérienne en octroyant des indemnités en cas de retard, refus d’embarquement et d’annulation de vol ou perte de bagages. Un règlement qui toujours selon eux ne concerne que les vols depuis l’Europe vers l’Algérie. Le même constat est fait concernant l’ENTMV (Entreprise Nationale de Transport Maritime de Voyageurs), transport maritime. Enfin, les organisateurs réclament l’obligation faite aux algériens d’acheter en Algérie leurs billets en « devises », en insistant sur l’abrogation de l’instruction 8-2001 de la banque d’Algérie.
De Paris, C.M pour la Rédaction WEB/LIBERTÉ