Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelouahab Nouri a appelé jeudi à Alger citoyens et éleveurs à plus de « vigilance et de responsabilité » dans les marchés à bestiaux qui vont rouvrir demain vendredi après leur fermeture depuis fin juillet dernier suite à l’apparition de la fièvre aphteuse.
« La situation est sensible, et nécessite la mobilisation de tout le monde » a affirmé M. Nouri qui s’exprimait en marge d’une séance plénière du Conseil de la Nation consacrée aux questions orales.
Il a ajouté que son département a pris toutes les mesures nécessaires pour « empêcher l’apparition de la fièvre aphteuse dans les marchés à bestiaux et sa transmission au cheptel ovin afin de passer la fête de l’Aid El Adha dans les meilleures conditions ».
En réponse à une question de l’APS sur l’indemnisation des éleveurs, M. Nouri a affirmé que l’opération se poursuit et qu’ »une autorisation de versement a été octroyée aux éleveurs dont le cheptel a été touché par cette maladie à travers les wilayas ».
Concernant le foncier agricole, le ministre a précisé que le ministère ne tolère pas le détournement des terres agricoles de leur vocation de la part aussi bien des citoyens que des organismes publics ou privés.
Le ministre a rappelé dans ce cadre que des instructions avaient été données par le président de la République Abdelaziz Bouteflika lors du dernier conseil des ministres du 26 août dernier sur « la nécessité de préserver les terres agricoles ».
La préservation de foncier agricole est « une responsabilité que doit partager toutes les institutions de l’Etat et la société civile » a-t-il ajouté précisant que « le ministère a déféré aux instances judiciaires touts les dossiers relatifs à la violation des terres agricoles pour punir les contrevenants ».
A propos de la conversion du droit de jouissance perpétuelle en droit de concession, M. Nourri s’est félicité de la réussite de l’opération en dépit de « la complexité » de certains dossiers.
Par ailleurs, le secteur de l’agriculture s’attelle à mettre en place un système informatique reliant l’administration centrale, locale et la Banque algérienne du développement rural (BADR) pour la gestion de tous les dossiers entrant dans le cadre du soutien agricole, note-t-il.