Alger a été, hier, mis sous haute sécurité et surveillance avec la mobilisation de 5000 agents de police en prévision d’un appel à manifestation, prévu le 17 septembre, en Algérie sur le réseau social Facebook.
Il n’y avait ni rassemblement ni marche et les quartiers de la capitale étaient plutôt calmes lors de la journée d’hier. L’appel étant «réservé» aux seuls internautes et accrocs de Facebook a été répercuté par certains médias nationaux et via les téléphones portables. De nombreux messages ont été, en effet, adressés aux citoyens qui, dans leur majorité, ne comprenait pas trop la démarche.
En plus de l’impressionnant dispositif de sécurité, les points de contrôle ceinturant la capitale, étaient très filtrants. Qui est derrière cet appel anonyme à la manifestation du 17 septembre et quel en est l’objectif majeur ?»
C’est la question au centre de tous les conciliabules et discussions. Lors de notre tournée, hier, place du 1er-Mai, place des Martyrs et Bab El Oued, tout était calme comme d’habitude. Les commerces étaient ouverts et les citoyens, interrogés, ont indiqué que ce sont de simples «rumeurs et bruits» pour créer une sorte de «torture» mais leur but n’a pas été atteint.
Quelques personnes rencontrées dans un café à Bab El Oued on indiqué qu’elles ont entendu dire «Attention samedi, grève générale à Alger et les 48 wilayas. Ils ont essayé de nous manipuler». Un jeune homme, la trentaine, rencontré à la place du 1er-Mai, nous a dit : «Il ne faut pas croire aux appels sur Facebook, ils veulent détruire notre beau pays… Nous, on n’a pas besoin de révolution pour le moment, ce dont on a besoin, c’est de vivre en paix.»
Par ailleurs, l’affaire a pris une tournure plus sérieuse avec la réaction du ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, qui a déclaré, dans les colonnes de notre confrère An Nahar, que «la date choisie coïncide avec celle de la signature des accords de Camp David entre l’Egypte et Israël, qui a eu lieu le 17 septembre 1978, et les massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila ont été perpétrés les 16 et 17 septembre 1982».
Néanmoins, le ministre de l’Intérieur a été optimiste et a vu juste en rassurant quant à la non-tenue de ce regroupement La capitale est restée calme mis à part un surplus d’effectif de 5000 agents de police qui ont été mobilisés, hier pour assurer la sécurité des lieux et des citoyens.
Par Manal C.