Des chercheurs et des spécialistes forestiers ont appelé, mardi à Batna, à la création d’une réserve naturelle et d’un réseau national pour la préservation du genévrier thurifère (ou genévrier à encens), une espèce originaire d’Afrique du Nord, très présente dans le massif des Aurès mais qui se raréfie de par le monde.
Au cours du premier workshop national consacré à cette essence, tenu à l’Ecole nationale des forêts (ENAF), les participants ont évoqué la problématique de la régénération naturelle du genévrier thurifère, à croissance très lente mais de grande longévité, présent surtout dans les Aurès, à Teniet El Abed, Takout, Bouzina et Arris, notamment.
Ils ont mis en exergue, à ce propos, la nécessité de préserver cet arbre aux « capacités remarquables de résistance aux environnements hostiles ».
La responsable du bureau des parcs nationaux et des réserves naturelles auprès de la Direction générale des forêts (DGF), Mme Saliha Fertas a déclaré à l’APS qu’un comité étudiait actuellement les textes d’application de la loi n° 02-11 relative aux réserves naturelles, la manière de les classer et de les gérer afin de permettre d’installer la commission nationale et les commissions de wilayas de classification des plantes en voie d’extinction.
De son côté M. Athmane Briki, chef de service de la protection de la faune et la flore à la conservation des forêts de Batna, a précisé que le genévrier thurifère était présent sur superficie de 10.000 hectares dans les Aurès avec 33.000 arbres dont 150 sont issus de la régénération naturelle.
Les travaux de ce premier workshop national se poursuivront mercredi avec des communications et des sorties de terrain dans des zones où cette espèce est présente. Le genévrier thurifère, à forte teneur en essences aromatiques se caractérise également par son bois très aromatique, pratiquement imputrescible, a-t-on souligné.
