Écrit par Sarah A.
L’UGCAA (aile Djebbar Samir) se démarque de l’appel à la grève générale des commerçants, lancé pour le 31 janvier en cours, par un groupe d’associations et d’organisations professionnelles de la wilaya de Tizi Ouzou, à savoir le Collectif d’aide à la micro entreprise (CAME), la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE) et l’Union général des commerçants et artisans algériens (UGCAA) aile Aba Hamid.
Dans une conférence de presse organisée le 18 janvier, ces organisations ont appelé les commerçants à observer une grève générale après-demain, 31 janvier, suivi d’un sit-in devant le siège de la Casnos, pour dénoncer ce que le collectif d’associations professionnelles appelle « les agissements répressifs, les redressements abusifs, les descentes punitives et le chantage orchestrés par les services de la Casnos de Tizi Ouzou ».
Cette action est venue en soutien à un ensemble de revendications qui ont trait, essentiellement, à l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre des anciens cotisants, le maintien du minimum à payer en matière de cotisation, tel qu’édicté par l’article 14 du décret exécutif 15/289.
La démarche de ce collectif et son appel à la grève lancé aux commerçants de Tizi Ouzou sont dénoncés par le nouveau bureau de l’UGCAA qui revendique la légitimité de la représentation des commerçants.
Dans un communiqué qui nous est parvenu, le bureau de la wilaya de Tizi Ouzou de l’UGCAA, aile représentée par Djebbar Samir, qui elle, se réclame de la nouvelle direction nationale de l’organisation des commerçants et artisans algériens, présidée par Djamal Taklicht, appelle les commerçants à ignorer l’appel au débrayage qui leur est lancé. « Le bureau de wilaya de l’UGCAA dément catégoriquement l’appel qui a été fait en son nom », lit-on sur le communiqué signé par le coordinateur pour la wilaya de Tizi Ouzou de l’UGCAA, en l’occurrence, Djebbar Samir, qui « condamne énergiquement les agissements et les actions illégitimes de l’ancien bureau qui a été suspendu et gelé par la direction nationale de l’Union des commerçants et artisans algériens ». Et d’annoncer le lancement d’« une procédure légale pour arrêter les agissements irresponsables de ce bureau » informant encore les auteurs de l’appel à la démarcation. Une attitude qui se place dans le prolongement de la guerre qui secoue le sommet de l’UGCAA.
Deux factions, l’une représentée par Salah Souilah et l’autre par Djamal Taklicht, qui se disputent la légitimité du pouvoir au sein de l’organisation des commerçants et artisans algériens.