Apparition d’un mystérieux produit huileux, L’inquiétude des arboriculteurs à Aïn Témouchent

Apparition d’un mystérieux produit huileux, L’inquiétude des arboriculteurs à Aïn Témouchent

Certains arboriculteurs ont affiché des suspicions quant à l’origine de cette huile, qui pourraient provenir, selon eux, des rejets chimiques de la centrale électrique.

L’inquiétude des arboriculteurs d’Ouled Boudjemâa (daïra d’El-Amria, wilaya de Aïn Témouchent) est à son paroxysme, après l’apparition d’une mystérieuse substance visqueuse et huileuse sur les brins de nombreux arbres fruitiers, dont l’origine demeure inconnue, même si les soupçons sont dirigés vers la centrale électrique.

Le spectre d’une destruction massive de leur potentiel agricole les a donc fait réagir au plus haut point. Sitôt alertée par une plainte émanant d’un groupe d’agriculteurs de cette région côtière, la direction des services agricoles de la wilaya de Aïn Témouchent a constitué une commission technique composée des représentants de la DSA, de l’inspection de protection des végétaux ainsi que ceux de l’Institut régional de la protection des végétaux de Misserghine (Oran) ; cette commission a été dépêchée sur les lieux pour faire toute la lumière sur ce mystérieux produit. Pour Hadjira Abdelaoui, cadre et experte en la matière à la DSA de Aïn Témouchent, membre de ladite commission et qui a confirmé l’information, il est prématuré d’en déduire l’origine. “Nous nous sommes déplacés sur les lieux et nous avons constaté qu’effectivement certains arbres fruitiers, dont des figuiers, des oliviers et la vigne, ont été sérieusement touchés et asséchés, notamment les plantations qui se trouvent sur les hauteurs face à la mer”, a-t-elle indiqué.

La commission a prélevé des échantillons qui ont été expédié vers le laboratoire de l’Institut régional de la protection des végétaux de Misserghine pour des analyses biologiques et chimiques. Certains agriculteurs ont affiché des suspicions quant à l’origine de cette huile, qui pourraient provenir, selon eux, des rejets chimiques de la centrale électrique. Une hypothèse que seuls les résultats du laboratoire peuvent confirmer ou infirmer et qui ne seront connus qu’au cours de la semaine prochaine. Mais selon d’autres agriculteurs, la disparition de la forêt mitoyenne, qui servait de brise-vent contre les courants de l’ouest, pourrait aussi en être la cause.

À vu de l’expérience d’autres arboriculteurs, on dit que ce temps mi-nuageux, mi-ensoleillé de décembre serait à l’origine de la sécrétion de cette substance, mais à partir du haut vers le bas, c’est-à-dire à partir du latex de l’arbre qui assèche la plantation. “C’est vrai, nous avons constaté des taches brunâtres au niveau de certaines feuilles. Est-ce dû à cette substance, à une maladie provoquée par un insecte nuisible et parasite ou à une insuffisance de fer ou tout autre élément nutritif ?”, s’est interrogée Mlle Abdelaoui.

M. L