L’Assemblée populaire nationale a consacré, jeudi, une séance plénière aux questions orales des députés aux membres du gouvernement.
Environnement, emploi, formation professionnelle et communication, les élus nationaux tentent de faire réagir l’exécutif sur des sujets précis, qui concernent généralement les circonscriptions où ils ont été élus. Pour les ministres, les séances de questions orales sont toujours l’occasion de mettre en avant leurs réalisations, en s’appuyant souvent sur des données invérifiables. Jeudi, Amara Benyounès nous a appris qu’il est en phase de réussir à nettoyer le pays tandis que Mohamed Saïd promet que l’Etat se prépare à mieux communiquer.
T. H.
AMARA BENYOUNÈS :
«5 000 décharges anarchiques» éradiquées en 6 mois»
Au lendemain de sa nomination à la tête du département de l’environnement, Amara Benyounès s’était engagé à «nettoyer l’Algérie». Ce ministre semble bien parti pour remporter ce challenge. Jeudi, en réponse à des questions orales de députés, Amara Benyounès a annoncé avoir éradiqué «5 000 décharges anarchiques » et collecté «4 millions de tonnes de déchets» en moins de 6 mois. Selon lui, certaines décharges ont même été réhabilitées en centres d’enfouissement technique ou en décharges contrôlées. Le programme national développé par son département prévoit l’élaboration de 1 223 plans d’orientation de communaux de gestion des déchets ménagers. Sur un autre sujet, Amara Benyounès a reconnu que la réalisation des villes nouvelles de Boughezoul et de Bouinan accusait un «retard important».
MOHAMED SAÏD :
«Une feuille de route pour la communication institutionnelle»
Les défaillances des pouvoirs publics en matière de communication font encore réagir. Jeudi, le ministre de la Communication a une nouvelle fois été interpellé à ce sujet. Mohamed Saïd a annoncé l’organisation d’un séminaire au début du mois de juin afin de tracer «une feuille de route pour pallier le déficit accusé en matière de communication institutionnelle ». Citant le cas de la prise d’otages de Tiguentourine, le ministre a mis en avant «la nature de l’attaque terroriste perpétrée dans un lieu et contexte ouvert à toutes les éventualités nous ont imposé, dès les premières heures, la prudence dans la diffusion des informations dans le but de préserver la vie des otages». Mais depuis, une série «de mesures relatives notamment à l’organisation de la communication institutionnelle» ont été prises par les pouvoirs publics. Répondant à une autre question sur la nécessité de créer des postes de correspondants de l’ENTV à l’étranger, Mohamed Saïd a révélé que des mesures sont actuellement en cours d’étude. «Ce vide sera comblé d’ici la fin de l’année», a-til dit en précisant que l’ouverture de ces postes passe par la modification des statuts de la télévision. Le ministre de la Communication a également fait état de l’élaboration d’un programme d’ouverture de 14 bureaux d’Algérie Presse Service à l’étranger.
TAYEB LOUH :
«Avantages fiscaux pour l’emploi dans le Sud»
Le ministère du Travail, de l’Emploi de la Sécurité sociale étudie de nouvelles formules pour encourager la création d’emplois dans le sud du pays. «Une réflexion est en cours actuellement pour l’institution de nouveaux avantages fiscaux et para-fiscaux pour encourager les entrepreneurs à investir dans les grands projets de développement qui accusent un retard de réalisation dans les wilayas du Sud», a expliqué à la presse Tayeb Louh en sortant de l’hémicycle. Selon lui, ces mesures font suite à des «préoccupations » exprimées par les walis de cette région. Face aux députés, le ministre du Travail avait par ailleurs indiqué que 86% des emplois de la Fonction publique durant l’année 2012 étaient des postes permanents. L’effectif de fonctionnaires au terme de l’année 2012 s’élevait à 1 913 254 travailleurs. Mais pour Tayeb Louh, la lutte contre le chômage «ne doit pas reposer sur la Fonction publique mais sur l’économie qui encourage l’investissement créateur de richesses et, partant, d’emplois».
MOHAMED MEBARKI :
«De nouvelles spécialités dans la formation agricole»
Les filières agricole et agro-alimentaire sont actuellement concernées par 52 programmes de formations. Le ministre de la Formation professionnelle a indiqué, jeudi, qu’il existait une nomenclature spécifique aux métiers de ces deux secteurs d’activité. Il citera à titre d’exemple les formations dans le «jardinage, l’apiculture et l’élevage de chevaux» qui ont été créées pour répondre aux besoins exprimés dans certaines régions.
«Le nombre des spécialités liées aux secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire a été revu à la hausse dans les programmes de formation, passant de 19 spécialités en 2007 à 52 en 2013», a indiqué Mohamed Mebarki en réponse à un député de la wilaya de M’sila. Dans cette wilaya, le ministre a expliqué qu’un des 7 nouveaux instituts en cours de réalisation sera destiné aux spécialités agricoles.
APS et T. H.