Les débats sur le programme du gouvernement sont arrivés dimanche à leur terme, après plus d’une centaine d’interventions conclues par celle des chefs des groupes parlementaires.
Au cours de cette séance, un député de l’Alliance Verte (AAV) provoqué un incident à l’hémicycle qui s’est alors transformé en véritable foire.
Au cours de sa prise de parole, ce député a lancé une charge au vitriol contre le FLN, l’accusant d’utiliser son sigle (FLN), sa charge émotionnelle et symbolique auprès des Algériens «pour piller les richesses du pays».
Sur sa lancée, le preux député ajoute: «On sait que le FLN historique a libéré le pays, mais il aurait du s’arrêter en 1962, car même ceux qui l’avaient créé à la veille du déclenchement de la révolution l’avaient quitté à l’indépendance». Et au député islamiste d’enfoncer encore le clou en trouvant «malheureux de constater que tous ceux qui veulent s’enrichir et détourner les biens publics se présentent, lors des différents rendez-vous électoraux sur les listes FLN».
Ce député a repris ainsi à son compte un des serpents de mer du débat politique algérien , à savoir la mise au placard du FLN en sa qualité de patrimoine historique de toute la nation.
Une telle provocation n’a pas été du goût des députés du FLN qui se sont alors mis à taper du poing sur les pupitres, obligeant le député islamiste à écourter son intervention. Les tentatives du président de l’Assemblée de calmer les esprits se sont avérées vaines, tant la tension était forte à l’hémicycle.
Ainsi donc les débats s’achèvent sur une fausse note. Lundi, c’est au tour du Premier ministre de répondre aux députés. Suite à quoi, son programme sera soumis au vote en plénière.