L’APN a consacré jeudi dernier une séance aux questions orales. Les minis-tres de la Communication, de l’Education, de l’Energie, du Travail et de l’Industrie ont apporté des éclaircissements aux préoccupations des députés. Les membres de l’exécutif ont eu à répondre aux interrogations des parlementaires comme ils se sont prêtés, en marge de la séance, aux questions des journalistes.
Pour le ministre de la Communication
La radio du Coran dispose de contenus pour émettre 24h/24
Le ministre de la Communi-cation, M. Nacer Mehal, a souligné que la radio du Coran disposait de contenus médiatiques pour émettre 24h/24, ajoutant qu’elle attendait cependant les équipements indispensables à cela. “Nous disposons de contenus pour augmenter le volume d’émission de la radio du Coran et attendons cependant, les équipements destinés à cela”, a indiqué M. Mehal, qui répondait à une question du député Abdelkader Belkacem Kouadri du MSP. Il a précisé à ce propos, que la radio du Coran émet conjointement sur les ondes “FM” et “1N” avec la radio internationale, la radio culturelle, la Chaîne III et la radio de l’Université de la formation continue (UFC), annonçant que la ra-diodiffusion pour les régions du Sahel se fera “à travers les grandes ondes”. Soulignant que la radio du Coran est la première radio thématique algérienne lancée le 12 juillet 1991, le ministre de la Communi-cation a précisé que le volume émission de celle-ci est passé de 2 h à 10 h par jour.
«La télévision n’est pas là pour distribuer de l’argent»
Pour le ministre de la Communication, l’amélioration des programmes de la Télé-vision algérienne n’est pas uniquement tributaire des dotations budgétaires, mais aussi de la qualité des producteurs.
Tout en assurant qu’il plaiderait pour une augmentation du budget alloué au secteur de la communication, en prévision de la loi de finances 2012, M. Mehal a indiqué que la Té-lévision algérienne “qui n’est pas là pour distribuer de l’argent”, doit être ac-compagnée par les producteurs qui sont appelés à “s’engager” avec elle. Tout en assurant que la numérisation de la diffusion de la télévision existait et que la TNT couvrait la partie nord du pays, en attendant sa généralisation aux régions des Hauts Plateaux et de l’extrême Sud, M. Mehal a estimé que “les choses s’améliorent graduellement”.
Régularisation des journalistes “cachetiers” : 375 cas définitivement réglés
Répondant à une question sur la régularisation des journalistes et animateurs “cachetiers” dans les différentes chaînes de la Radio nationale, il a indiqué que près de 375 cas ont été définitivement réglés, soutenant qu’avec l’ouverture de nouvelles chaînes de télévision, “d’autres journalistes seront recrutés”, tout en estimant que les postes intermittents existaient dans toutes les chaînes de télévision du monde.
Nacer Mehal solidaire avec ceux qui parlent de la dignité du journaliste
Il a assuré, par ailleurs, que les conditions socioprofessionnelles des journalistes seront améliorées, indiquant, à ce titre, qu’il était solidaire de l’approche de ceux qui parlent de la dignité du journaliste algérien.
“Je suis le premier défenseur de la dignité du journaliste”, a-t-il affirmé.
PRODUITS DE LARGE CONSOMMATION : La commission d’enquête parlementaire auditionne plusieurs responsables d’organismes économiques
La commission d’enquête de l’Assemblée populaire nationale (APN) sur la hausse des prix de certains produits de large con-sommation a auditionné plusieurs responsables d’organis-mes économiques, a indiqué mercredi un communiqué de cette commission. Selon la même source, la commission présidée par M. Mohamed Kamel Rezgui a entendu les directeurs généraux de l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (ALGEX), de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), et le PDG de la Banque algérienne de développement agricole (BADR).
Le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), le secrétaire gé-néral de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), des experts ain-si que le délégué des auteurs de la proposition de résolution, le député Mouad Bouchareb, ont été également auditionnés, ajoute le communiqué. Les membres de la commission ont axé leurs interventions sur “le rôle de ces organismes et établissements dans l’analyse du commerce extérieur et la régulation du marché national des produits de large consommation”.
Les responsables concernés ont présenté à la commission des exposés sur ces points, ajoute le communiqué, sans donner plus de détails.
Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale est formel
Le taux de remboursement des crédits alloués aux jeunes jugé « très bon »
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a qualifié, jeudi dernier, de “très bon” le taux de remboursement des crédits alloués aux jeunes par l’Agence nationale d’aide à l’emploi de jeunes (ANSEJ). Le ministre qui intervenait en marge d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales a indiqué que le taux de remboursement des crédits alloués aux jeunes par l’ANSEJ était “très bon” comparé aux taux de remboursement d’autres types de crédits.
« Usage occulte » de crédits octroyés par l’ANSEJ : « L’Agence appelée à répondre à ces allégations »
A une question sur “l’usage occulte” des crédits octroyés par l’ANSEJ au profit des jeunes, M. Louh a précisé que l’Agence “répondra dans les jours à venir à ces allégations”.
“Ceux qui colportent ce genre de rumeurs doivent avancer des preuves”, a affirmé le ministre, soulignant que l’Etat “apporte son soutien aux jeunes Algériens par tous les moyens et leur consacre d’importantes enveloppes financières en vue de leur inculquer la culture d’entrepreneuriat et leur permettre de contribuer au développement de l’économie nationale”.
BEM
M. Benbouzid : “70% de taux de réussite, 2.494 lauréats avec mention excellent
Le ministre de l’Education nationale a affirmé, jeudi à Alger, que le taux de réussite aux épreuves du Brevet d’enseignement moyen (BEM) a atteint 70%, ajoutant que 2.494 élèves ont réussi cet examen avec mention excellent. M. Benbouzid a précisé que son secteur enregistrait ce taux pour la première fois, atteignant ainsi un chiffre record concernant les élèves ayant obtenu une moyenne de 10/20. Ces résultats “excellents n’ont pas été seulement enregistrés sur le plan quantité mais également sur celui de la qualité”, s’est-il félicité.
Les lauréats ayant décroché leur BEM avec mention excellent sont au nombre de 2.494 élèves, contre 1.200 l’année dernière, alors que ceux ayant obtenu la mention très bien sont estimés à 24.699 (12.000 en 2010), ceux ayant obtenu la mention bien sont au nombre de 51.546 lauréats, et 98.749 ont décroché leur brevet avec mention assez bien, a précisé le ministre.Près de 60% des lauréats ont passé l’examen avec mention, a encore ajouté M. Benbouzid, rappelant que le secteur de l’Education “a connu une amélioration des résultats des épreuves du BEM sur les plans qualitatif et quantitatif”.
Fuite des sujets du Bac : « L’ONEC a déposé une plainte pour allégations infondées »
Concernant les épreuves du baccalauréat, dont les résultats seront connus le 10 juillet, M. Benbouzid a démenti les ru-meurs faisant état d’une fuite de certains sujets. Le ministre a précisé, en marge de la séance plénière, que “les épreuves se sont déroulées dans des conditions rigoureu-ses, et aucun incident ou fuite de sujet n’a été enregistré au niveau des centres d’examen à travers tou-tes les wilayas”. L’Office national des examens et concours (ONEC) a déposé une plainte pour allégations infondées, a précisé le mi-nistre, ajoutant que la correction des copies a débuté vendredi après l’établissement du barème. A une question sur les programmes éducatifs, le premier responsable du secteur a indiqué que ces derniers “seront allégés à compter de la prochaine rentrée scolaire, notamment pour le cycle primaire où le volume horaire sera également revu à la baisse”.
Le taux d’analphabétisme en Algérie réduit à 19,4% d’ici à la fin 2011
Le ministre a souligné que le taux d’analphabétisme en Algérie sera réduit à 19,4 % d’ici fin 2011 contre 22, 5% en 2005. En réponse à une question de la députée Karima Bennacib (FLN) sur la stratégie de lutte contre l’analphabétisme, le ministre a précisé que les parties concernées prévo-yaient que le nombre d’analphabè-tes en Algérie sera réduit de 1.200.000 personnes, soit à 19,4 %. Cette stratégie a pour principal objectif l’éradication du phénomène de l’analphabétisme d’ici à 2015, a indiqué le premier responsable du secteur. Sou-li-gnant que l’analphabétisme touchait beaucoup plus les femmes que les hommes, notamment en milieu rural, M. Benbouzid a rappelé que son secteur a permis la scolarisation de plus de 98,5% d’enfants âgés de moins de 16 ans.
Par ailleurs, M. Benbouzid a annoncé que son département lancera, dès la prochaine rentrée scolaire, les écoles et cantines itinérantes dans le sud du pays et les régions éloignées, comme première étape pour la scolarisation de tous les enfants d’Algérie. A une question du député Abdelkader Chedad (FLN) au sujet de l’insertion des enseignants contractuels, le ministre a souligné que le recrutement des enseignants dans le secteur de l’Education obéit à des normes et des lois bien définies et applicables à tous les secteurs.
Les enseignants contractuels insérés “à titre exceptionnel”
Il a ajouté que le gouvernement a décidé, à titre exceptionnel, l’insertion de manière définitive de l’ensemble des enseignants con-tractuels parmi les enseignants ti-tularisés du secteur de l’Education dans le cadre des lois. Le ministre a d’autre part estimé à 30.000 le nombre d’enseignants contractuels, alors que son secteur avait demandé le recrutement de 19.000 enseignants seulement, ce qui a nécessité l’installation d’une commission conjointe (Fonction pu-blique-ministère des Finances) pour examiner les modalités de titulariser ce nombre important d’enseignants à la prochaine rentrée scolaire . Il a également appelé à réunir toutes les conditions nécessaires au recrutement de l’enseignant contractuel qui doit es-sentiellement être titulaire d’une licence dans la spécialité demandée. Il est impossible de recruter plus de 30.000 enseignants, a souligné le ministre, ajoutant qu’“il ne s’agit nullement d’un problème de postes budgétaires”, mais le secteur de l’Education aura atteint “un degré de saturation”.
EXPLOITATION DE CARRIERES ET DE SABLIERES DANS LES REGIONS HUMIDES :
“La législation l’interdit formellement”, affirme M. Yousfi
Le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, a affirmé, jeudi dernier à Alger, que la législation régissant les mines interdisait l’exploitation de carrières et de sa-blières dans les régions humides classées et celles se situant tout au long du littoral. Concernant l’état d’une carrière située à Skikda, M. Yousfi a indiqué que “le ministère a décidé de ne pas octroyer de titre ou d’autorisation d’exploitation des carrières situées dans les régions humides protégées et tout au long du littoral, ainsi que les régions classées zones humides”. Le creusement et l’exploitation de carrières et de sablières sont soumis à des conditions et des normes qui tiennent compte de l’impact de l’infrastructure sur l’environnement et de son éloignement des agglomérations.
Communes de Cap Djinet : « Les fissures des habitations ne sont pas dues aux explosions provoquées dans les carrières »
S’agissant de la sablière de Sidi Merouane (Skikda), le ministre a af-firmé que “s’il s’avère que la société qui l’exploite a commis une infraction et n’a pas respecté les règles de sécurité minière, elle se verra retirer son titre d’exploitation et la sablière sera fermée”. M. Yousfi a également indiqué à propos des carrières situées au niveau des communes de Cap Djinet dans la wilaya de Boumerdès que “les fissures des murs constatées au niveau de certaines habitations ont une autre origine que les explosions provoquées dans les quatre carrières” que compte la région.
Demande en électricité durant l’été : Sonelgaz a pris toutes les mesures
La société Sonelgaz a pris toutes les précautions pour satisfaire la de-mande du marché national en électricité durant l’été, a indiqué le ministre de l’Energie et des Mines. “La société Sonelgaz a pris toutes les précautions pour satisfaire les besoins du marché national et des citoyens en électricité” durant l’été où la demande est très forte, a affirmé le ministre. “Sonelgaz entreprend des investissements pour assurer un équilibre entre la demande et l’offre”, a-t-il encore déclaré.
Grève des travailleurs de la raffinerie d’Adrar : « Les régions du Sud en ont pâti »
D’autre part, le ministre a souligné que la grève déclenchée par les travailleurs de la raffinerie d’Adrar n’a pas influé sur l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers, précisant que ce sont “les régions du Sud qui en ont pâti”.
Desertec : « L’Algérie exige la participation à l’investissement »
En réponse à une question sur la participation de l’Algérie au projet d’énergie solaire “Desertec”, le mi-nistre a indiqué que l’Algérie exigeait “la participation à l’investissement dans les équipements d’énergie solaire en Algérie, que ce soit pour le marché national ou pour l’exportation”.
La partie algérienne, a poursuivi le ministre, veut que la partie européenne ouvre son marché mais “l’Europe a une loi qui ne lui permet pas jusqu’à l’heure d’ouvrir son marché” , a précisé M. Yousfi. “Nous négocions avec eux (les responsables du projet Desertec). S’ils veulent que nous développions et exportions nous-mêmes l’électricité (vers l’Europe) ils doivent ouvrir leur marché”, a affirmé le ministre. La partie européenne dans ce mégaprojet énergétique “devra peut-être à l’avenir ouvrir son marché”, a rappelé M. Yousfi, relevant l’importance du marché énergétique européen.
Le taux de couverture de la capitale en gaz naturel de l’ordre de 53%
Par ailleurs, et en réponse à une question orale d’un membre de l’APN, sur l’approvisionnement d’Al-ger en gaz naturel, M. Yousfi a affirmé que l’objectif escompté était la couverture de la wilaya d’Alger à hauteur de 74%, après l’achèvement des programmes de raccordement en gaz de ville en cours actuellement dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Le taux de couverture de la capitale en gaz naturel est estimé actuellement à 53%, a-t-il souligné, précisant que la moyenne nationale était de 46%.
Selon le ministre de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement
Deux nouvelles zones industrielles à Béjaïa
Le ministre de l’Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi, a souligné que son département ministériel avait tracé un programme à long ter-me portant sur la création de deux nouvelles zones industrielles s’étalant sur une superficie de 320 hectares à Béjaïa. “En dépit de la rareté du foncier à Béjaïa, de son relief accidenté et de son climat rude, il a été convenu, en collaboration avec les services de la wilaya, de la création de deux nouvelles zones industrielles, la première sur le territoire des communes d’Amizour et d’El-Kseur, alors que la deuxième se situe dans la commune de Beni Manssour”, a fait savoir M. Benmeradi.
L’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF) a été chargée de réaliser ces deux espaces commerciaux dans le cadre d’un programme arrêté depuis trois ans, ajoute le ministre, précisant que la wilaya de Béjaïa avait déjà bénéficié d’opérations d’aménagement de trois zones industrielles, à savoir El-Kseur, Tahrachte et Béjaïa. Ce projet, indique M. Benmeradi, s’inscrit dans le cadre d’un programme national “décidé par le gouvernement, portant sur la réalisation de 36 nouvelles zones industrielles sur l’ensemble du territoire national s’étendant sur une superficie de 8.000 hectares ».
20.000 PME concernées par la mise à niveau
Tout en soulignant “l’importance considérable” que suscite le secteur des PME à Béjaïa, classé 4e au plan national avec 16.695 entreprises employant plus de 54.600 personnes, le ministre a relevé le programme de mise à niveau des PME auquel un budget de 386 milliards de dinars a été consacré. Ce programme touchera 20.000 PME à l’horizon 2014. Quelque soixante PME de la wilaya de Béjaïa ont été admises jusqu’à fin mai pour bénéficier du programme de mise à niveau, a fait savoir M. Benmeradi.