La commission des Affaires étrangères, de la coopération et de la communauté de l’Assemblée populaire nationale (APN) a entendu lundi un exposé présenté par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, sur le projet de loi portant approbation de l’accord portant délimitation des frontières maritimes entre l’Algérie et la Tunisie, a indiqué un communiqué de l’APN.
Dans son exposé, M. Medelci a souligné que l’Algérie « qui veille depuis son indépendance au respect des principes et objectifs contenus dans les chartes internationales adopte la politique de bon voisinage et d’amitié avec tous les pays voisins », indique le communiqué.
« La délimitation des frontières passe uniquement par le dialogue, l’entente, la sagesse et la modération et ce, dans le souci de renforcer les relations bilatérales entre l’Algérie et la Tunisie, de raffermir les liens de fraternité entre les deux peuples, de consolider la paix et la sécurité dans la région et de bâtir une relation de coopération complémentaire entre les deux Etats voisins », a estimé M. Medelci.
« Après la délimitation des frontières terrestres en 1983 et la délimitation provisoire des frontières maritimes en 2002, il est désormais nécessaire de s’entendre sur un traçage définitif des frontières maritimes entre les deux républiques, conformément à l’accord signé par les deux pays en juillet 2011 », a indiqué M. Medelci.
Le texte « vise notamment la délimitation définitive des frontières maritimes entre l’Algérie et la Tunisie, de manière à permettre à chaque partie d’exercer, dans son espace maritime, ses droits souverains ou son mandat légal et d’échanger des informations en cas d’exploitation des ressources naturelles découvertes sur les deux côtés des frontières maritimes, et de régler tout différend entre les deux parties concernant l’explication de cet accord ou son application par la voie de négociations. En cas d’échec, il sera recouru à toute autre voie pacifique acceptable par les deux pays, conformément au droit international ».
Le texte prévoit également « la formation d’une commission conjointe des frontières maritimes qui veille à l’application de cet accord et à aplanir les difficultés inhérentes à son application ».
L’exposé du ministre a été présenté lors d’une réunion présidée par le président de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté, Belkacem Belabbes.