Le principe de graduation des taux de candidature féminine aux assemblées élues entre 20 à 50% a été retenu à la majorité absolue, jeudi à Alger, par les députés de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) dans le cadre du projet de loi organique définissant les modalités d’élargissement de la représentativité de la femme au sein des assemblées élues.
L’article 2 de ce texte de loi stipule un processus graduel tandis que sa première mouture prévoyait un tiers (1/3) de femmes dans les listes électorales. Selon l’article amendé, le processus graduel dans les taux de candidature féminine aux assemblées élues varie de 20 à 50%.
Un taux de 20% a été retenu pour la représentativité féminine aux élections de l’APN lorsque le nombre de sièges est égal à (04), un taux de 30% pour un nombre de sièges égal ou supérieur à (05), 35% pour (14 sièges et plus), 40% lorsqu’il s’agit de (32 sièges et plus) et enfin un taux de 50% pour les sièges réservés à la communauté nationale à l’étranger.
Concernant les élections des assemblées populaires de wilaya (APW), un taux de 30% a été retenu pour nombre de 35, 39, 43 et 47 sièges à pourvoir. Pour 51 à 55 sièges le taux de 35% est adopté. Pour ce qui est des élections des Assemblées populaires communales (APC), un taux de 30% est prévu pour les APC dont la population est supérieure à 20.000 habitants.
Après amendement, l’article 3 stipule une répartition des sièges selon le nombre de voix obtenues par liste. Les taux définis par l’article 2 sont obligatoirement réservés aux candidates selon leur classement nominatif dans les listes.
Le projet de loi organique définissant les modalités d’élargissement de la représentativité de la femme au sein des assemblées élues a été adopté à la majorité absolue, jeudi, par les députés de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), rappelle-t-on.
Les députés ont voté ce projet de loi lors d’une séance plénière présidée par M. Abdelaziz Ziari, président de l’APN en présence du ministre de la Justice, garde des sceaux, M. Tayeb Belaiz et du ministre chargé des Relations avec le Parlement, M. Mahmoud Khedri.
Le parti En-nahda et le Front national algérien (FNA) ont voté « non » tandis que les députés du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le parti des travailleurs se sont abstenus.
Les articles 1, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 sont maintenus, seuls les articles 2 et 3 ont été modifiés.
Ce texte s’inscrit dans le cadre des réformes politiques annoncées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika dans son discours à la Nation le 15 avril dernier.