Apiculture : Le miel de l’ase fétide, de plus en plus prisé à M’sila

Apiculture : Le miel de l’ase fétide, de plus en plus prisé à M’sila

Au fil des salons dédiés au miel organisés dans la wilaya de M’sila, le miel, de l’ase fétide, de la plante ferula asa foetida, connue dans diverses régions sous l’appellation de Derias ou en tamazight Adheryis, semble être de plus en plus prisé par les consommateurs dans la capitale du Hodna.

Les vertus diététiques et thérapeutiques du miel de l’ase fétide sont énumérées par les apiculteurs et les consommateurs et l’engouement sur cette variété de miel se fait sentir d’un salon à un autre dans la wilaya. Pour les frères Deriouche de Tipaza, deux apiculteurs rencontrés par l’APS à la salle d’exposition de la Chambre de l’artisanat et des métiers (CAM), lors d’une récente manifestation économique, la floraison de l’ase fétide a lieu en hiver et au printemps durant lesquels les éleveurs installent leurs ruches près des aires de répartition de cette herbacée. Susceptible d’être mortelle pour les animaux d’élevage, cette plante entraîne des réactions allergiques au contact de la peau humaine, mais les abeilles produisent à partir du pollen de ces fleurs «un miel au goût singulier et aux effets thérapeutiques certains», assurent ces deux apiculteurs.

L’Abondance du miel de l’ase fétide se répercute sur les prix

Les zones steppiques et subsahariennes, qui représentent les principales régions où pousse l’ase fétide, attirent de plus en plus d’apiculteurs désireux obtenir le miel de cette plante «particulièrement demandé» par les consommateurs, soutiennent également des apiculteurs de la wilaya de Blida rencontrés au cours de la même manifestation. Selon les professionnels de l’apiculture, 60 % des apiculteurs installés sur les steppes produisent essentiellement trois variétés de miels : le miel de la roquette (eruca sativa), de l’ase fétide (ferula asa foetida) et du harmal (peganum harmala) qui figurent parmi les meilleurs miels, surtout indiqués pour le traitement de la grippe et la laryngite ainsi que pour le renforcement de l’appareil immunitaire. Le kilogramme du miel de l’ase fétide atteint 3.000 DA, un prix inférieur à celui des autres miels, «non pas à cause de sa moindre qualité mais en raison des grandes quantités de sa production», affirment-t-on. Pour beaucoup d’apiculteurs du Hodna et d’autres villes, la création d’un laboratoire national de référence qui fournit la certification de qualité favorisera l’exportation du miel algérien. Ces mêmes apiculteurs regrettent «l’indigence» de la culture de consommation des produits de la ruche dont seul le miel est demandé par les consommateurs nationaux pourtant, notent-ils, le pollen, la cire, la propolis et le savon à base d’extraits de la ruche dont le prix de l’unité dépasse les 500 DA sont autant «de produits bio à haute valeur nutritive et médicinale».