Aoudia, Bougherra, Bouzid, Mbolhi et depuis hier Bouazza Vahid récupérera-t-il les intoxiqués de Ouaga ?

Aoudia, Bougherra, Bouzid, Mbolhi et depuis hier Bouazza Vahid récupérera-t-il les intoxiqués de Ouaga ?

A J-1 du match face à la Gambie, le doute plane toujours concernant la composante de l’équipe que va aligner le sélectionneur national Vahid Halilhodzic.

Dans un premier temps, les observateurs ont misé sur la même ossature qui a joué les trois derniers matches. Il faut dire que Vahid n’a pas utilisé un groupe élargi et il n’y a eu que quelques changements face au Mali, dont quelques-uns n’ont pas fait l’unanimité, des facteurs qui pousseront Vahid à puiser dans son effectif pour trouver les remplaçants qu’il faut.

Après les blessés… les intoxiqués
Pour pouvoir effectuer les changements avec aisance et choisir à chaque fois la bonne formule, un entraîneur doit avoir un effectif complet sous sa coupe. Il peut ainsi tester plusieurs variantes et faire le choix à la fin.
Cet avantage, Vahid ne l’a pas eu depuis qu’il a entamé ce long et harassant stage le 7 mai dernier, les blessures lui ont joué un mauvais tour, et, comme un malheur n’arrive jamais seul, le staff technique doit maintenant faire face à cette intoxication alimentaire dont souffrent 5 joueurs qui pouvaient débuter face à la Gambie.

«Le cas le plus grave, c’est le mien, tant mieux, mais je suis inquiet»
En effet, à Ouagadougou, le voyage de l’EN ne fut finalement pas de tout repos, la sélection a été battue par le Mali et est revenue aussi avec 4 joueurs malades, victimes d’une intoxication alimentaire. Certains d’entre eux ont même joué le match en étant malade, à l’image de Bougherra, qui a caché sa souffrance afin de jouer. Vahid Halilhodzic, qui s’exprimait hier sur ce point lors de la conférence de presse, a annoncé que lui aussi a été touché par cette intoxication qui commence sérieusement à l’inquiéter par rapport à l’indisponibilité de ses joueurs. Il s’est même félicité d’être le cas le plus grave, car il ne veut nullement se retrouver contraint de gérer de nouvelles défections. «Je ne sais même pas qui je pourrai faire jouer, ça m’inquiète vraiment», a-t-il dit. Au même moment, les premiers symptômes de la maladie se déclaraient chez Hameur Bouazza.

Bougherra, Bouzid, Aoudia, Mbolhi, Bouazza, Vahid et les médecins d’Aspetar souffrants
Le plus difficile dans cette histoire, c’est que les joueurs touchés par cette intoxication à Ouagadougou sont tous des pressentis pour débuter le match face à la Gambie : Bougherra dans l’axe avec Bouzid, Mbolhi dans la cage avec un retour initialement annoncé, celui d’Aoudia, qui a raté les trois matches précédents et que le staff préparait pour débuter la Gambie, comme lors du match aller, d’autant que l’entraîneur des Verts continue de se méfier de cet adversaire qu’il a vu récemment poser des problèmes aux Marocains, avec des joueurs à grand gabarit. Il veut les contrer, mais avec un effectif réduit, la mission s’annonce difficile.

L’eau suspectée, mais rien n’est encore confirmé
L’EN s’est déplacée à Ouagadougou avec tout le staff nécessaire. Il y avait les joueurs, les entraîneurs, les médecins, les kinés, les agents de sécurité, mais aussi le cuisinier qui a rallié la capitale burkinabé deux jours avant l’EN. Il a tout préparé sur place et veillé au grain jusqu’au dernier jour. Malgré tout cela, quelques éléments n’ont pas échappé à l’intoxication. En plus des joueurs, Vahid et les médecins d’Aspetar ont aussi présenté des symptômes qui ne trompent pas. Comme ça n’a pas touché toute la délégation, la première chose suspectée était l’eau, bien que rien n’ait encore été confirmé.

Un vétérinaire accompagnera désormais l’EN dans ses safaris africains
Afin de parer à ce genre de problèmes, la FAF a pris la décision d’envoyer à partir du prochain déplacement africain de l’EN un vétérinaire avec l’équipe. Ce dernier veillera au grain et fera subir des examens biologiques à toute viande avant que celle-ci ne finisse dans les assiettes des joueurs. Cette méthode a été suivie lors de la dernière CAN et même au Mondial sud-africain, mais, dorénavant, ça sera le cas aussi des simples déplacements, à commencer par le match barrage de la CAN 2013 qui attend l’EN l’automne prochain.
S. M. A.