Aomar Ait Khedache, Yunice Abbas… Qui sont ces « papys braqueurs algériens » de Kim Kardashian ?

Aomar Ait Khedache, Yunice Abbas… Qui sont ces « papys braqueurs algériens » de Kim Kardashian ?

Le procès du braquage de Kim Kardashian, survenu lors de la Fashion Week en 2016, a commencé à la Cour d’assises à Paris. Les accusés, de vieux malfrats arrivés à vélo et déguisés en policiers, ont réussi à dérober neuf millions d’euros de bijoux dans sa chambre d’hôtel.

Vers 3 heures du matin, dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016, deux hommes encagoulés font irruption dans la chambre de la star américaine. Ils lui réclament sa bague de fiançailles offerte par le rappeur Kanye West, un diamant de 18.8 carats évalué à 3.5 millions d’euros.

Kim Kardashian descend toujours au même hôtel, un endroit discret, mais peu sécurisé. La tentation était très forte pour les « papys braqueurs« , une affaire « facile » pour le cerveau de l’opération, nommé Aomar Ait Khedache.

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Une opération « facile » pour les papys braqueurs

Le soir du 2 octobre 2016, le célèbre visage de la télé-réalité américaine assiste au défilé Givenchy et rentre vers une heure du matin, des amis la rejoignent et repartent vers 2 h 30 du matin. Kim Kardashian s’apprête à dormir lorsqu’elle entend un bruit émanant des escaliers, elle pense directement à sa sœur Kourtney. Elle la salue, mais sans réponse.

Deux hommes encagoulés entrent dans la chambre, arme au poing, et crient « Ring, Ring ». Terrifiée, Kim leur montre le bijou posé sur une table de chevet. Ils demandent alors où sont les autres bijoux et argent, alors que l’un d’entre eux la ligote et lui scotche la bouche.

À ce moment, ses complices s’emparent du sac de l’influenceuse et du coffret contenant, bracelets, colliers, boucles d’oreille et 1 000 dollars. Les malfrats, dont plusieurs portent des tenues siglées « police », ont profité des caméras de surveillance éteintes pour assurer l’intimité des clients pour réussir le casse du siècle.

Identifié par l’ADN laissé sur des liens

Douze personnes devaient comparaître devant les assises de Paris pour le braquage de Kim Kardashian, mais une personne est décédée et le cas d’une autre est écarté pour des raisons de santé. Le principal suspect, de son vrai nom Aomar Ait Khedache né en Algérie et âgé de 69 ans, a admis avoir ligoté la star, mais niant être le cerveau de cette opération. Il évoque un commanditaire et un informateur proche de Kardashian.

L’enquête lancée grâce à lui a mené à l’arrestation de plusieurs complices, trois mois après les faits, notamment en janvier 2017. Seul un collier a été retrouvé, le reste du butin, estimé à 9 millions d’euros, aurait été écoulé en Belgique. Par ailleurs, des centaines de milliers d’euros ont été saisis chez les suspects.

Aomar Ait Khedache

Aomar Ait Khedache, le cerveau derrière le braquage de Kim Kardashian.

4 à 10 ans de prison requis contre les accusés

L’accusation a requis des peines allant de l’amende jusqu’à la perpétuité contre les dix accusés du braquage parisien de Kim Kardashian. Contre Aomar Ait Khedache, dix ans de prison ont été demandés. L’accusation le présente comme le donneur d’ordres et celui qui a organisé la revente des bijoux.

Yunice Abbas

Yunice Abbas, le Franco-Algérien auteur du livre « J’ai séquestré Kim Kardashian »

Des peines de dix ans ont également été requises contre le Franco-Algérien Yunice Abbas, qui a écrit un livre sur l’affaire, Didier Dubreucq soupçonné d’avoir braqué directement Kim et Marc-Alexandre Boyer présenté comme un guetteur.

Par ailleurs, des peines moindres ont été requises contre d’autres complices, notamment huit ans pour le fils d’Ait Khedache et six ans pour sa compagne Cathy présentée comme « la secrétaire criminelle ». Sept ans de prison ont été requis également contre un informateur et un frère du chauffeur et quatre ans contre un père de l’un des complices pour détention d’arme.

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