Anticipation des inondations et intempéries: L’Intérieur accuse les services météo

Anticipation des inondations et intempéries: L’Intérieur accuse les services météo

Le délégué national aux risques majeurs du ministère de l’Intérieur accuse les services météo de ne pas émettre des bulletins météorologiques spéciaux pour alerter sur des intempéries à venir. C’est le cas, récemment, pour les inondations dans la ville de Constantine, dit-il, où aucun BMS n’a été émis.

Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Visiblement le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pense que les services météo ne sont pas aussi efficaces qu’ils ne devraient être. Le département de Noureddine Bedoui n’arrive pas à anticiper pour prendre des mesures adéquates pour la gestion des événements de catastrophes naturelles car il ne dispose pas d’alertes météorologiques à temps. Pis, selon le délégué national aux risques majeurs du ministère de l’Intérieur qui s’est exprimé hier sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3, ses services n’émettent parfois aucun BMS avant la survenue d’un événement catastrophique comme c’était le cas lors des inondations qu’ont vécues plusieurs villes du pays récemment. «Parfois les BMS n’arrivent pas au moment voulu. A Constantine, il n’y pas eu de BMS pour prévenir la population qu’un événement violent allait bientôt survenir. C’était la même chose pour Aïn El Kebira en juillet, Chéréa et Tébessa. Parfois les BMS n’arrivent pas à temps et au bon moment, et parfois le contenu n’est pas assez précis comme on le voudrait. On donne des informations vagues et elles ne concernent pas toutes les wilayas», accuse M. Tahar Millizi.

Selon lui, il y a des endroits où il n’y a pas du tout de BMS et dans lesquels le département de l’Intérieur recours aux radios locales pour informer et alerter les populations. M. Tahar Millizi a indiqué, cependant, que le département de l’Intérieur travaille avec les services météo pour prendre en  charge cette situation. Par ailleurs, l’invité de la rédaction a souligné «que nous n’avons pas encore une cartographie des zones inondables. Celles-ci, dit-il, sont en train d’être élaborées par les secteurs concernés notamment le Craag et le ministère des Ressources en eaux». M. Mellizi a aussi annoncé la tenue d’une conférence nationale les 22 et 23 octobre prochain pour faire une évaluation sur l’application des textes réglementaires de la loi 04/20 relative à la prévention des risques majeurs et la gestion des catastrophes. Cette conférence permettra aussi à l’Algérie d’adapter sa réglementation aux standards internationaux. Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur qui est en train de faire une évaluation sur les dégâts engendrés par les dernières inondations dans 24 wilayas a alloué une enveloppe de 25 milliards de dinars pour la réparation des infrastructures publiques endommagées.

S. A.