Qu’en est-il au juste de votre blessure ?
C’est une méchante entorse qui continue à me faire mal même aujourd’hui. Je ne pouvais vraiment pas continuer, malgré ma volonté de rester encore sur le terrain. Mais cela n’aurait pas aidé mes camarades, car j’aurais aggravé les choses et puis surtout affaibli l’équilibre de l’équipe. J’ai donc demandé à laisser la place à quelqu’un d’autre. Et Hamdoullah, Medjani a bien assuré le reste du match.
Les nouveaux de l’équipe ont tous été à la hauteur dans ce match, n’est-ce pas ?
Tout à fait. Hamdoullah, les gars ont tous assuré et ils l’ont fait avec beaucoup de courage. Les nouveaux ont tous été à la hauteur. Que ce soit Bouzid, Mostefa, Medjani, Mesbah, ou les autres devant, ils ont tous sorti un gros match et c’est ce qui m’a fait le plus plaisir. Ils ont joué sans le moindre complexe, comme s’ils avaient plusieurs sélections au compteur. Je tiens vraiment à les féliciter pour ce qu’ils ont fait. C’est aussi grâce à leur belle réaction qu’on a pu arracher ces précieux points de la victoire.
Quelle a été la clé du match, selon vous ?
C’était plusieurs facteurs en fait. Il y avait le mental bien sûr, mais aussi, il fallait rester solidaires jusqu’au bout. Les duels aussi étaient très importants à gagner et c’est ce qui nous a aidés à arrêter les tentatives de nos adversaires. On a vraiment assuré dans les duels, comme nous l’avait demandé le coach. Le fait de mettre la pression d’entrée sur eux nous a aussi donné tout de suite confiance. On savait qu’ils étaient prenables derrière et le but inscrit dans les premières minutes nous a mis en grande confiance. Cela avait débridé le match.
Comment voyez-vous nos chances dans ce groupe après cette victoire ?
Aujourd’hui, les compteurs ont tous été remis à zéro. C’est l’égalité parfaite entre les quatre équipes. A nous de poursuivre sur cette lancée et assurer le maximum de points lors des prochains matchs pour faire plaisir à nos supporteurs. Avec le match qu’on a sorti contre le Maroc, on a prouvé qu’on est toujours très solides qu’on est dos au mur. C’est la preuve que cette équipe d’Algérie n’a rien perdu des ressources mentales qui font sa force.
N’aviez-vous pas eu peur en quittant le terrain à un quart d’heure de la fin du match ?
Non, pas du tout, car bien avant le début du match, je savais que tout le monde était capable d’assurer son rôle sur le terrain. La volonté se lisait sur le visage de chacun de nous. C’était vraiment palpable. Je savais donc pertinemment que celui qui allait prendre ma place allait se tuer pour l’équipe et faire mieux que moi. Surtout avec cette blessure qui m’empêchait de marcher normalement. J’étais donc très rassuré et Medjani m’ait conforté dans mes convictions en réalisant une entrée solide.
Avez-vous passé un scanner ou une IRM pour voir la teneur de votre blessure ?
Non, pas encore, mais je compte la faire aujourd’hui ou demain inch’Allah.
On vous a vu à un moment donné aller haranguer les supporteurs pour donner de la voix. Vous aviez vraiment besoin de cela pour aller au bout ?
C’est sûr qu’on a toujours besoin de nos supporteurs. Quand j’ai été les voir, c’était un moment fort dans ce match et il fallait qu’ils soient un peu plus avec nous pour nous pousser de l’avant. Leur rôle a été déterminant dans ce match, comme dans chaque rencontre qu’on joue devant eux. C’est pour cette raison que je suis allé demander à nos supporteurs de donner encore de la voix. C’est eux qui nous donnent cette rage de vaincre.
Un mot sur le match retour face au Maroc au mois de juin ?
Le match retour va être décisif. Le compteur a été remis à zéro dans cette journée. Chaque équipe a maintenant quatre points. C’est une égalité parfaite et on fera tout pour poursuivre l’aventure inch’Allah. Le moral est meilleur aujourd’hui et c’est le plus important avant d’aller affronter le Maroc chez lui.
