Le malheur d’Herrlich fera-t-il le bonheur d’Antar ?
Herrlich est en train de broyer du noir ces temps-ci. Le public de Bochum ne le veut plus et pense qu’il faudrait régler le problème avant qu’il ne soit trop tard.
Il pourrait quitter le club. Un fait qui réglera le souci d’Antar.
Hier dans la presse allemande, Heiko Herrlich a été durement critiqué. Si ça continue sur cette voie, le coach de Bochum risque de quitter la tête de la barre technique de Bochum.
Ce qui va réconforter sans aucun doute Antar, qui s’est trouvé sur le banc à cause des choix d’Herrlich. En effet, sur le site Bid.de, on a relevé un article qui a descendu en flammes Herrlich.
Dans un passage de l’article, ça parlait du bon parcours qu’avait fait le coach et cela en enchaînant huit rencontres sans débâcle, mais vite les défaites ont refait surface avec les humiliations qu’a enregistrées Bochum lors des dernières journées (1-4) contre Wolfsburg, (1-4) contre le Borussia Dortmund, (2-3) à Brême.
Les joueurs ne veulent pas polémiquer, ils tentent de calmer les ardeurs du public qui craint la relégation.
Dans ce sens, Christoph Dabrowski dira : «Nous avons les moyens de se reprendre en main et renouer avec la victoire.» Il est difficile de convaincre des fans que tout va bien, alors que leur équipe se trouve à la 16e place.
Une position qui ne prédit pas un avenir serein. Mais le keeper de Bochum, qui promet que tout ira pour le mieux, dira : «Il n’y pas le feu à la maison. Il ne faut pas baisser les bras et si on continue à travailler durement, nous allons être récompensés bientôt.» Les joueurs sont unanimes, avec la conviction tout ira pour le mieux.
Mais pour les supporters de Bochum, le souci majeur de cette série de défaites n’est autre que les choix du coach. Herrlich dira pour sa défense : «Nous ne pouvons désormais fauter. Nous avons besoin de points.
Pour cela, il ne faut pas blâmer l’équipe qui se bat pour rebondir. L’équipe à bien lutté contre le Werder.»
Cette fois, Herrlich n’a pas trouvé de bouc émissaire pour lui faire endosser le coup. Car tout le monde a compris que ce ne sont pas les joueurs qui font des erreurs, mais c’est la faute à Herrlich. Une situation qui ne cesse de prendre l’ampleur et si ça continue sur ce rythme, l’entraîneur de Bochum pourrait quitter le club, car les fans attendent la prochaine journée pour voir si leur équipe réagira. Dans ce remue-ménage que vit Bochum, une bonne chose pour Antar qui pourrait retrouver sa place.
Surtout que Herrlich se doit de faire des changements. Avoir le max de temps de jeu pour lui avant la CM va permettre au héros de Khartoum de retrouver son top niveau.
Contrairement à ce qui a été dit çà et là, l’international algérien a tenu à rétablir certaines vérités dans l’entretien qu’il nous a accordé hier après-midi. Tout en avouant qu’il a eu une discussion avec ses dirigeants concernant son avenir, le héros de Khartoum précise qu’il n’est pas en conflit ni avec son entraîneur ni avec ses responsables. D’ailleurs, il affirme que ces derniers ne veulent pas le libérer la saison prochaine et qu’ils comptent beaucoup sur lui.
Aussi, il indique que malgré son statut de remplaçant, il a beaucoup de respect pour son coach et qu’il respecte ses choix. Armé de patience, Antar ne désespère pas pour récupérer sa place sur l’échiquier de Bochum, surtout qu’il est bien sur le plan physique. Il nous parle enfin des attaquants que les Verts affronteront au prochain Mondial sud-africain.
Vous avez joué titulaire face à Dortmund, vous étiez sûrement content de retrouver la compétition après une longue absence…
Absolument, il est clair que je sois content après avoir rejoué. C’était important pour moi de retrouver la compétition et il me faut maintenant enchaîner les rencontres.
C’était votre deuxième match après la CAN, puisque vous avez participé à la rencontre amicale face à la Serbie avant de jouer avec Bochum contre Dortmund.
Comment vous vous sentez physiquement ?
Je me sens bien sur le plan physique. J’ai joué deux matches après la Coupe d’Afrique et maintenant j’ai envie d’enchaîner les matches.
J’avais multiplié les rencontres avec Bochum et la sélection aux mois d’octobre et de novembre. Mais après la CAN, il y a eu une certaine pause, ce qui m’a permis de bien récupérer. Cela m’a fait beaucoup de bien et je me sens au top physiquement.
Après votre titularisation face à Dortmund, on s’attendait à vous voir dans le onze titulaire le week-end dernier face au Werder Brême, mais finalement vous avez suivi la partie à partir du banc des remplaçants, pouvez-vous nous éclairez un peu plus sur votre non-titularisation ?
L’entraîneur a fait ses choix et je respecte ses décisions. J’ai fait un match correct face à Dortmund et je n’ai commis qu’une seule erreur durant toute la rencontre. Le coach ne m’a pas fait jouer face à Brême et je n’ai pas à remettre en cause ses choix. L’équipe a perdu ce match et elle a encore encaissé trois buts, ce qui confirme qu’elle n’est pas réglée.
L’entraîneur Herrlich vous a-t-il donné des explications sur votre non-titularisation ?
Non, il n’y a pas d’explications. Comme je vous l’ai déjà dit, l’entraîneur a fait ses choix et je les respecte.
Votre coach a été sévèrement critiqué après la défaite face à Brême, selon le journal Bild paru aujourd’hui il est reproché à Heiko Herrlich de ne pas faire tourner son effectif et de ne pas toucher à certains joueurs qui sont considérés comme des nababs dans l’équipe…
Ecoutez, je n’ai pas lu le journal Bild et je ne veux pas entrer dans ce genre de polémique. Je m’entraîne d’arrache-pied afin d’être toujours au top et je peux vous dire que je n’ai aucun problème avec l’entraîneur.
Est-il vrai que vous avez déclaré dernièrement au journal Bild que vous allez quitter Bochum à la fin de la saison ?
Les journalistes de Bild m’ont posé la question sur mon avenir avec Bochum et je leur ai répondu que si la situation continue comme ça, je quitterai le club à la fin de saison. J’ai toujours donné satisfaction, mais j’ai relevé certaines choses qui ne m’ont pas plu, c’est la raison pour laquelle je leur ai dit que c’est la situation venait à perdurer, je serai peut être dans l’obligation de changer d’air. Mais, on n’en est pas encore là et on verra ce que l’avenir me réserve.
D’après toujours ce journal allemand, le manager général du club vous a donné rendez-vous pour le mois de juin, est-ce vrai ?
Il y a eu des discussions entre moi et les dirigeants pour parler de mon avenir. Je trouve tout à fait normal qu’on évoque ce sujet en raison de la situation que je vis depuis quelque temps à Bochum.
Pouvez-vous nous dire quelle a été la réponse des dirigeants lorsque vous avez évoqué votre avenir ?
Il y a eu une discussion franche entre eux et moi. Mes responsables m’ont dit qu’ils veulent me garder et qu’ils comptent beaucoup sur moi. Je n’ai aucun problème ni avec eux et ni avec l’entraîneur.
Pensez-vous que c’est votre intérêt d’entrer en conflit avec la direction du club ?
Au risque de me répéter, je ne suis en conflit ni avec le staff technique ni avec les responsables. Je n’ai fait qu’évoquer mon avenir, chose normale à quelques mois de la fin du championnat et en raison de ma situation. J’ai beaucoup de respect et pour l’entraîneur et pour les dirigeants. Le seul conflit que j’ai eu, c’était au mois de décembre dernier lorsque je voulais à tout prix rejoindre la sélection pour participer à la Coupe d’Afrique des nations, mais actuellement je n’ai aucun problème et tout ce qui a été dit n’est que de la pure affabulation.
Vous dites que vous avez beaucoup de respect pour l’entraîneur et cela en dépit du fait qu’il ne vous fait pas jouer, cela prouve tout votre professionnalisme ?
Lorsqu’on joue dans le haut niveau, il faut se comporter en professionnel. Bien que je ne joue pas, je cravache dur aux entraînements pour être toujours au top. Je ne lésinerai pas sur l’effort pour récupérer ma place.
Les supporters des Verts estiment que vous avez votre place à Bochum et que vous finiriez tôt ou tard par s’imposer…
Je remercie tous les supporters qui pensent aux internationaux qui évoluent à l’étranger. Je connais mes qualités et même si je ne joue pas, je ne suis pas du tout inquiet. L’entraîneur a fait ses choix et en ce qui me concerne, je travaille d’arrache-pied et avec beaucoup de sérieux pour être prêt à reprendre ma place à tout moment.
Ne croyez-vous pas que vous êtes en train de payer les frais de votre participation à la Coupe d’Afrique avec les Verts ?
Je me suis déjà exprimé sur ce sujet dans les colonnes de votre journal. Que ce soit Karim Ziani, Yazid Mansouri, moi et tous les autres, l’équipe nationale vaut tous les sacrifices. Pour nous, l’Algérie avant tout car il s’agit des couleurs de notre pays. Mes responsables m’avaient demandé de rester au mois de décembre dernier, mais je ne pouvais pas tourner le dos à l’EN. J’assume entièrement ma décision.
Votre équipier en équipe nationale Karim Ziani a vécu la même situation que vous, lui aussi s’était armé de patience et l’entraineur l’a fait jouer dimanche face à Hertha Berlin, même s’il n’était pas titulaire, l’essentiel pour lui était de retrouver la compétition…
– Effectivement, il faut être patient et travailler très dur pour retrouver sa place. Même moi je me donne à fond aux entrainements et je ferai tout pour m’imposer.
– Cette situation n’est certainement pas facile pour vous, comment la vivez-vous ?
Oui, elle n’est pas facile, mais le plus important est d’être en bonne santé. Je ne doute aucunement de mes qualités et comme je vous l’ai déjà dit, je travaille avec beaucoup de sérieux pour récupérer ma place. Je suis bien physiquement et j’ai envie d’enchaîner avec d’autres matches.
Il y a de fortes chances que l’entraîneur Herrlich apporte des changements lors de la prochaine journée à la suite de la défaite de samedi. Il se pourrait donc que vous retrouveriez votre place dès le prochain match…
Je l’espère bien. Quoi qu’il arrive, je respecterai les choix de mon entraîneur. Je travaille très dur pouvoir récupérer ma place et j’espère que je parviendrai à le faire le plus vite possible.
Le pensionnaire de Glasgow Rangers, Magic Bougherra, se soigne depuis la semaine dernière au Qatar, même Mourad Meghni devait le rejoindre hier, l’avez-vous appelé pour avoir de ses nouvelles ?
J’ai eu Madjid au téléphone et il va bien. Lui et Meghni sont des professionnels et ils vont se remettre vite de leur blessure.
Ces derniers jours, on parle avec insistance du renforcement de l’effectif des Verts par d’autres joueurs évoluant à l’étranger, à l’image de Guedioura, Chakouri, Fabre et Cherfa pour ne citer que ceux-là, que pensez-vous de la venue de ces éléments ?
Je n’ai pas à commenter la venue de X ou Y, car le seul maître à bord, c’est l’entraîneur. Nous, les joueurs, on accueillera avec plaisir tous les nouveaux éléments et on fera tout pour leur faciliter l’intégration. Pour le reste, c’est le staff technique qui décide.
Bruno Metsu, l’entraîneur de la sélection qatarie qui a affronté le 3 mars dernier l’équipe de la Slovénie, a dit que l’attaquant slovène, Novakovic, est un poison. Vous connaissez certainement cet élément qui opère en Allemagne, plus précisément au sein de l’équipe de Cologne…
Bien sûr que je connais Novakovic. C’est un attaquant rapide, agile et très technique.
Le sélectionneur du Qatar ajoute qu’il faut jouer en 4-3-3 avec le numéro 6 devant l’axe de la défense pour arrêter l’attaquant Novakovic, sinon c’est perdu, dit-il…
Rabah Saâdane est le sélectionneur national et ce n’est pas aux joueurs ou à quelqu’un d’autre de dire comment on va jouer pour contrer X ou Y. L’entraîneur Saâdane a prouvé toutes ses compétences en qualifiant l’équipe nationale pour le Mondial. Ce n’est pas donné à n’importe qui de réussir un tel exploit. Il sait ce qu’il fait et c’est lui seul qui décidera de la tactique à adopter lors des rencontres. Il est en train de réaliser un très bon travail et il est mieux placé que quiconque pour contrer nos prochains adversaires lors de la Coupe du monde.
Et si on vous demande de faire la comparaison entre Novakovic et Rooney, que diriez-vous ?
Vous savez, je n’aime pas faire la comparaison entre les joueurs.
Qu’avez-vous donc à dire sur l’international anglais Wayne Rooney ?
C’est l’attaquant le plus en forme en ce moment. Il n’est plus à présenter, vu que tout le monde le connaît.
Quel effet ça vous fait d’affronter entre autres Novakovic et Rooney au prochain Mondial ?
Que ce soit Novakovic ou Rooney, on n’a peur de personne. On saura comment les contrer au prochain Mondial.
On n’a pas donc à avoir peur d’eux, d’autant que l’EN possède une bonne défense et des défenseurs de valeur, à l’image de vous, de Bougherra et de Halliche…
Bien sûr, on a une bonne équipe et il ne faut pas avoir peur pour elle. On fera tout pour représenter dignement le football algérien et par ricochet être à la hauteur de la confiance de nos nombreux supporters.
Quel est votre message pour les fans qui veulent avoir de vos dernières nouvelles ?
Je profite de l’occasion pour dire à tous les supporters algériens que Antar Yahia n’est pas en conflit ni avec son entraîneur ni avec ses dirigeants.
Tout ce qui a été dit à mon encontre n’est que de la pure spéculation. Je leur ajouterai que je vais bien et que je travaille avec beaucoup de sérieux et d’abnégation pour récupérer ma place dans les jours à venir.
N. Boumali