Antar-Yahia « Combler les lacunes par notre abnégation »

Antar-Yahia « Combler les lacunes par notre abnégation »

Nommé capitaine des Fennecs, Anthar Yahia est désormais pressé de commencer la compétition, demain face à la Slovénie.

Conscient du manque de forme des joueurs algériens, le défenseur compte avant tout sur le courage, le «cœur et l’état d’esprit» de ses coéquipiers. Il le dit à une agence de presse qui l’a interrogé.

«Que ressentez-vous à l’idée de prendre le brassard, habituellement dévolu à Mansouri ?

C’est un honneur et un grand plaisir mais ça passe au second plan. Ce qui compte avant tout, c’est notre performance. Quant à Yazid, il reste notre premier capitaine (le sélectionneur Rabah Saâdane l’a relégué sur le banc, ndlr). Dans le groupe, il est très important et très respecté. On l’a soutenu. Ca fait mal, ça déçoit bien sûr mais on a un match à préparer et il faut aussi le faire du mieux possible.

Quelle importance revêt ce match d’ouverture ?

On s’est bien préparé et on a hâte d’y arriver. Il est très important et, pour bien commencer la compétition, il faut le gagner. L’entame du tournoi est décisive. Il va falloir remporter ce match pour espérer quelque chose par la suite.

Votre sélectionneur a donné l’impression d’une certaine inquiétude…

Si le coach avance sur la pointe des pieds, il a ses raisons. Il connaît son équipe. Il a aussi l’expérience des compétitions internationales. On n’a pas encore eu la composition d’équipe et on verra ce qu’il va mettre en place.

Pensez-vous pouvoir rivaliser à armes égales avec vos adversaires ?

Avant d’affronter les Emirats Arabes Unis (victoire 1 à 0 le 6 juin), on n’avait plus joué avec notre équipe-type depuis le Soudan (ndlr: victoire face à l’Egypte 1 à 0 en barrage qualificatif pour le Mondial en novembre 2009). Ca n’aide pas pour se préparer.

On a vu que pas mal de cadres n’ont pas été épargnés. C’est aussi dû à l’accumulation de ces dernières années qui ont été chargées avec les compétitions, les éliminatoires en été et tous ces voyages. Les corps ont tiré la sonnette d’alarme. Malgré tout, on a quand même réussi à jouer quelques matches. Pour ma part, j’ai pu jouer les sept-huit derniers et ça m’a permis de retrouver du rythme. Ca peut être un mal pour un bien car la plupart des joueurs seront frais. On a bien bossé, on a fait des matches amicaux et à partir de dimanche ce sera la vérité des rencontres officielles.

Comment compenser ce déficit de forme physique ?

On peut combler beaucoup de choses par l’état d’esprit et le cœur. On l’a déjà montré par le passé et ça reste une de nos plus grosses forces. Certaines choses, comme les lacunes tactiques, on les comblera par notre abnégation. Ces qualités là ne doivent pas nous quitter.