Ansej, Cnac, Anem… : Les dispositifs maintenus

Ansej, Cnac, Anem… : Les dispositifs maintenus

Malgré la conjoncture difficile que le pays traverse, l’Etat ne compte pas remettre en cause les dispositifs d’aide à l’emploi. Ils seront donc maintenus et avec les «mêmes volumes financiers» des années précédentes, à en croire le représentant du ministère du Travail. En outre, des efforts sont en cours pour «améliorer au maximum» ces mécanismes,  et en «corriger les insuffisances».

Le directeur de l’emploi au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a écarté toute menace de rupture avec ces dispositifs susceptibles de générer de nouveaux postes d’emploi et des richesses permettant de booster la croissance économique qui devait connaître une nette hausse de 3,9% en 2016.

Fodil Zaidi a fait le point sur la question, hier, en indiquant que «La crise économique induite par la chute des cours du pétrole n’a pas touché les dispositifs publics d’aide à l’emploi et à l’insertion professionnelle des jeunes». Emboîtant le pas au DG de l’Ansej, qui avait déclaré auparavant qu’ il n’ y avait «aucune instruction allant dans le sens des mesures d’austérité touchant ces mécanismes», Fodil Zaidi assure le maintien de ces dispositifs avec les «mêmes volumes» financiers des années précédentes.

«Nous continuons à mettre en œuvre les différents dispositifs publics d’aide à l’emploi de jeunes et à l’insertion professionnelle, ainsi que d’appui à la création d’activités que sont l’Ansej pour les jeunes et la Cnac pour les chômeurs promoteurs. Nous conservons les mêmes volumes que lors des années passées», a déclaré le représentant du ministère, en marge de la rencontre de lancement du programme d’appui jeunesse -emploi. Le même responsable a ajouté que les initiateurs de ces dispositifs s’attèlent à les «améliorer au maximum et à en corriger, au fur et à mesure, les insuffisances» relevées sur le terrain.

Interrogé sur une éventuelle «rupture» du dispositif de l’Agence nationale de l’emploi (Anem), M. Zaidi a rétorqué que celle-ci est passée à une étape «qualitativement supérieure», en privilégiant le placement durable des jeunes, et ce, en fonction des offres déposées par les employeurs et les entreprises économiques. «Nous privilégions une insertion durable dans le monde du travail, à travers le placement classique au niveau des entreprises économiques, de même que le placement en contrat de travail aidé», a-t-il poursuivi, indiquant que s’il «peut paraître» que le dispositif a diminué, c’est en raison de la «baisse» du nombre de placements à l’insertion professionnelle, en même temps que «l’augmentation» du nombre de recrutés dans le «système classique».

«Le chômage dans notre pays est celui de l’insertion, 70%, des demandeurs d’emplois sont des jeunes, d’où l’importance de l’encouragement et de la promotion de la première insertion professionnelle, et c’est la philosophie même des dispositifs publics mis en place par les pouvoirs publics», a ajouté M. Zaidi. Pour en revenir à l’ordre du jour de la rencontre d’hier, il faut signaler que  l’Algérie et l’Union européenne (UE) ont lancé hier le programme d’appui jeunesse-emploi co-financé à hauteur de 26 millions d’euros, dont 23,5 millions consentis par l’UE et 2,5 millions d’euros par l’Algérie.

Initié en 2012 et devant prendre fin en 2018, ce programme est désormais passé de la phase de préparation à celle d’exécution avec l’engagement de 95,8% des fonds qui lui sont alloués.