L’anorexie est une maladie grave qui – dans les cas extrêmes, peut aller jusqu’au décès. Les premiers troubles apparaissent quand la perte de poids devient trop importante. En pleine période de changement, l’adolescente va souffrir de carences en vitamines, en minéraux (calcium), en fer apportés normalement par l’alimentation.
Si l’anorexie touche l’enfant plus jeune, elle provoque un ralentissement de la croissance. Ces carences vont fragiliser l’organisme, le rendre plus sensible aux infections, les ongles et les cheveux vont être secs, cassants. A la longue, la dénutrition peut entraîner des troubles cardiaques et hormonaux. En plus de son refus de s’alimenter, le jeune peut avoir d’autres conduites dangereuses comme se faire vomir ou abuser de laxatifs qui peuvent entraîner une perte de potassium, toujours dangereuse. La perte de poids, quand elle devient critique, nécessite l’hospitalisation, parfois en réanimation.
Une guérison
souvent incomplète
Le traitement de l’anorexie est très complexe et fait intervenir différents spécialistes. Le but est de redonner à l’adolescente une image juste de son corps et de lui faire retrouver un comportement alimentaire normal. Seulement un tiers des anorexiques guérissent complètement, les autres conservent des troubles pouvant aller de simples désordres alimentaires à des troubles du comportement plus important.
La prise en charge de l’anorexique doit être fait par un psychiatre spécialisé dans les troubles des conduites alimentaires mais il fait aussi intervenir des nutritionnistes et le médecin de famille. Les approches du traitement psychiatrique diffèrent d’une équipe à l’autre. Pendant longtemps on a pratiqué l’isolement thérapeutique qui consistait à interdire à la famille tout contact avec le malade jusqu’à un signe d’amélioration. Maintenant de nombreuses équipes soignantes intègrent au contraire la famille dans la psychothérapie. Les moments forts de ce traitement étant les repas thérapeutiques où toute la famille est réunie. Les critères de guérison sont la reprise d’un comportement alimentaire normal, le retour des règles et l’aiguille de la balance recommençant à grimper.
L’anorexie est une maladie qui touche le plus souvent les adolescents et principalement les jeunes filles. Mais depuis quelques années les médecins doivent prendre en charge des patients de plus en plus jeunes.
Les personnes anorexiques vivent avec l’impression que leur corps est trop gros, mal fait… Elles s’astreignent à des conduites qui les font perdre du poids. Elles ne s’alimentent pratiquement plus mais ne se voient pas maigrir. L’anorexie est considérée comme une addiction sans substance, l’anorexie correspond à un trouble du comportement alimentaire.
Quand manger est une source d’angoisse
L’anorexie est bien plus qu’une simple perte d’appétit. La jeune fille, le plus souvent, a une perception fausse de son corps, elle se juge trop corpulente, mal faite et souhaite maigrir au-delà du raisonnable. Au début, l’adolescente peut commencer par un régime pour corriger des rondeurs, réelles ou imaginaires. Mais au lieu de s’arrêter, une fois les quelques kilos superflus perdus, elle poursuit son régime qui devient de plus en plus contraignant, jusqu’à la fin où elle refuse pratiquement toute alimentation. Les repas deviennent alors une véritable source d’angoisse et de conflits au sein de la famille, où toute l’attention est focalisée sur l’assiette, toujours pleine… ou qui ne se vide pas. Parfois, loin des regards, celle-ci « craque » et avale d’un coup une grande quantité de nourriture : c’est un épisode de boulimie. Cet accès de voracité est vécu comme un échec, la personne pour se déculpabiliser, peut ensuite se forcer à vomir.
Ces privations entraînent un amaigrissement très important pouvant atteindre, dans les cas les plus critiques, la moitié du poids normal. La maigreur est, d’ailleurs, l’une des premières raisons qui amènent les parents à consulter un médecin, souvent contre le gré du malade qui prétend aller bien. Outre l’amaigrissement, l’anorexie s’accompagne souvent chez les jeunes filles de l’arrêt des règles, ou aménorrhées.
La dictature de la minceur
Autrefois, l’anorexie ne touchait que les sociétés occidentales. Aujourd’hui on assiste à une apparition de la maladie dans les pays émergents, surtout chez les personnes qui ont adopté notre mode de vie. L’idéal de beauté représentée par la « taille mannequin », la pression sociale avec la guerre contre « les gros » et la mode vestimentaire du nombril à l’air sont autant d’arguments avancés par les spécialistes pour expliquer la progression, de la maladie et le rajeunissement des patients. Malgré tout, les causes de l’anorexie restent encore mystérieuses.
Il semble que des perturbations de la structure familiale soient liées au déclenchement de la maladie. Il s’agit en général d’enfants surprotégés qui ont eu des difficultés à affirmer leur indépendance par rapport à la mère.
Ces jeunes sont généralement très exigeants envers eux-mêmes et obtiennent de brillants résultats scolaires. Très actifs, ils pratiquent souvent plusieurs sports, toujours dans le but de perdre du poids. Mais, même dans les activités de groupe ils restent plutôt en retrait.
Se priver et être en danger
L’anorexie est une maladie grave qui – dans les cas extrêmes, peut aller jusqu’au décès. Les premiers troubles apparaissent quand la perte de poids devient trop importante. En pleine période de changement, l’adolescente va souffrir de carences en vitamines, en minéraux (calcium), en fer apportés normalement par l’alimentation.
Si l’anorexie touche l’enfant plus jeune, elle provoque un ralentissement de la croissance. Ces carences vont fragiliser l’organisme, le rendre plus sensible aux infections, les ongles et les cheveux vont être secs, cassants. A la longue, la dénutrition peut entraîner des troubles cardiaques et hormonaux. En plus de son refus de s’alimenter, le jeune peut avoir d’autres conduites dangereuses comme se faire vomir ou abuser de laxatifs qui peuvent entraîner une perte de potassium, toujours dangereuse. La perte de poids, quand elle devient critique, nécessite l’hospitalisation, parfois en réanimation.