Les financements accordés par les banques algériennes devraient atteindre quelque 3.800 milliards DA en 2011, a annoncé jeudi le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (Abef) Aderrahmane Benkhalfa.
«Le volume de financements et de crédits accordés (par les banques) qui a augmenté de 17% entre 2009-2010 et de 18% en 2011, devrait atteindre 3.800 milliards DA début 2012, tous financements confondus», a indiqué jeudi M. Benkhalfa sur les ondes de la Radio nationale.
Pour les crédits octroyés aux ménages, ils sont en progression autour de 200 milliards répartis sur 12 produits notamment en crédits immobiliers et ce, en fonction du rythme de l’offre, dira le même responsable ajoutant que pour l’instant le crédit à la consommation se limite à l’immobilier.
Concernant la réhabilitation des PME en difficulté, M. Benkhalfa a précisé qu’il existe près de 180 dossiers en cours de traitement en vue de bénéficier du mécanisme de rééchelonnement décidé par la tripartite.
Quelque 170 à 180 dossiers d’entreprises postulant au rééchelonnement sont actuellement en cours de traitement dont certaines ont en déjà bénéficié.
200 milliards DA de soutien aux prix des produits alimentaires
La politique gouvernementale de soutien des prix de certains produits alimentaires comme le lait et la farine coûte énormément à l’Etat. Renforcé au début de 2011, le soutien des prix a nécessité une bagatelle de 200 milliards de dinars, soit près de 2 milliards d’euros. Le chiffre
Outre l’enveloppe de 200 milliards DA que consacre annuellement l’Etat au renouveau agricole et rural, 200 autres milliards DA sont dépensés chaque année pour assurer les prix de la régulation des semoules, des farines et des laits, a indiqué le ministre lors d’un point de presse animé en marge de la réunion des cadres de son secteur. Mais l’élargissement de la liste des produits dont les prix sont soutenus par l’Etat après les émeutes de janvier dernier au sucre blanc et à l’huile y est pour beaucoup dans cette augmentation qui va grever davantage le budget de l’Etat.
Ce montant connaît des fluctuations sous l’effet des prix internationaux des céréales et de la poudre de lait ainsi que de la production nationale, a-t-il expliqué. Les céréales notamment les blés dur et tendre et l’orge sont des produits stratégiques soutenus par l’Etat à travers des prix de vente incitatifs.
En 2010, le coût de cette politique, qui nous rappelle l’époque du socialisme socialisant, était de 160 milliards de dinars.