Année scolaire 2012-2013 ,Les enseignants se disent poussés à protester

Année scolaire 2012-2013 ,Les enseignants se disent poussés à protester
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Les appréhensions des parents d’enfants scolarisés, particulièrement ceux qui accèdent en première année secondaire, se font déjà sentir jusqu’à atteindre le stress à l’approche de la rentrée scolaire, prévue le 9 septembre.

Le problème de la surcharge des classes hante les parents d’élèves comme il hante les enseignants des lycées. De nombreux enseignants appréhendent déjà les difficultés qu’ils risquent de rencontrer dès la rentrée à cause du problème du sureffectif.



«On aura un surplus de 150.000 élèves en première AS cette année», a indiqué le premier responsable du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), M. Idir Achour. «Les enseignants travaillent déjà avec des classes de 40 à 45 élèves et auront, pour cette rentrée, des classes de 50 à 55 élèves», a-t-ìl ajouté.

Ce surplus d’élèves que devraient accueillir les lycées à travers le territoire national est dû aux deux promotions (la sixième de l’ancien système et la cinquième du nouveau) passées du primaire au collège en 2007. «La crise vécue par les collèges pendant ces quatre dernières années, les lycées vont la vivre pendant les trois prochaines années», a souligné M. Achour.

«Les enseignants vont payer cher ces anomalies parce qu’ils se retrouveront obligés à travailler avec des classes qui dépassent les 45 élèves», a noté, pour sa part, M. Nouar Larbi qui rappelle que la loi 08-04 sur l’orientation de l’éducation nationale prévoit un effectif de 30 élèves par classe.

«Les classes surchargées empêchent les enseignants d’accomplir correctement leur travail, de comprendre les élèves et de maîtriser leur comportement», a-t-il ajouté. Qu’en est-il des dispositions prises par la tutelle ? Le CLA estime qu’elles sont insuffisantes.

Pour le CLA, aucune disposition n’a été prise par les autorités en termes d’infrastructures et de recrutement des enseignants. Un avis qui n’est pas totalement partagé par l’autre syndicat, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), qui évoque des mesures insuffisantes.

«La tutelle a transformé des ateliers et beaucoup de locaux en salles d’études, mais je crois que c’est insuffisant», a souligné le coordinateur du Cnapest, M. Nouar Larbi. «De quoi sera faite, encore, la prochaine année scolaire, donc ?» se demandent les parents d’élèves. «Tout cela va pousser cette année encore les enseignants à protester et ils seront tenus responsables de la non-finalisation des programmes par les parents d’élèves, les élèves et le ministère», a précisé M. Idir Achour.

Nabila T.