Année calamiteuse pour la pays étoilé depuis l’arrivée de trump : Les Etats-Unis se sont repliés sur eux-mêmes

Année calamiteuse pour la pays étoilé depuis l’arrivée de trump : Les Etats-Unis se sont repliés sur eux-mêmes

Les Etats-Unis étaient plus que jamais repliés sur eux-mêmes en 2017 suite aux décisions brutales du président Donald Trump concernant plusieurs questions internationales qui ont renforcé le spectre d’une Amérique honorant de moins en moins ses engagements internationaux.

En une année seulement, M.Trump a multiplié, au non du slogan l’«Amérique d’abord», le retrait des accords internationaux et des organisations onusiennes, tournant le dos au multilatéralisme et aux décennies d’engagements des anciennes administrations américaines. Dès sa prise de fonction en janvier 2017, Donald Trump donne le ton de sa politique commerciale à l’international, en retirant les Etats-Unis de l’accord TransPacifique signé en 2015 avec 11 pays de l’Asie-Pacifique.

M.Trump a proposé à la place de ce traité des accords bilatéraux qu’il dit vouloir négocier avec les pays de cette région dans la foulée de ses promesses de préserver les emplois et les entreprises industrielles américains. Mais son retrait spectaculaire de l’accord de Paris sur le climat en juin dernier, a été sans doute l’une des décisions hâtives du président, prise sans en évaluer les conséquences, s’accordent à dire les analystes. La première puissance occidentale est devenue ainsi le seul pays qui ne fait pas partie de ce pacte visant à réduire le réchauffement climatique dans la planète. Le désengagement de l’accord sur le climat a été suivi par deux autres retraits de l’Unesco et du pacte mondial sur les réfugiés ainsi que par l’annonce de la renégociation de l’accord de libre échange nord-américain (Alena) et les tentatives de faire échouer l’accord sur le nucléaire iranien. «L’Amérique d’abord» de Donald Trump est en train de se transformer en «Amérique seule», ironisent certains analystes à Washington pour résumer cette situation. L’isolement des Etats-Unis s’est accentué en décembre après la décision de Donald Trump de considérer El Qods occupée comme capitale d’Israël. Dans une rupture spectaculaire avec la politique américaine au Moyen-Orient, le président américain a décidé unilatéralement de déplacer l’ambassade américaine à la ville sainte au mépris des réactions de toute la communauté internationale. L’ONU qui a vivement critiqué le revirement américain sur le processus de paix au Moyen-Orient, a déclaré la décision «nulle et non avenue» lors d’un vote écrasant de l’Assemblée générale de l’ONU qui a symbolisé cet isolement. Les Etats-Unis sont désormais disqualifiés du rôle de sponsor de paix de l’aveu même de hauts responsables de la Maison Blanche. Le leadership américain a perdu de son influence, en partie en raison du rôle réduit du département d’Etat dans la gestion des grands dossiers internationaux. Le secrétaire d’Etat, Rex Tillesron, dont le départ du département d’Etat a été évoqué plusieurs fois cette année, ne dispose pas de mêmes leviers d’influence diplomatique que ses prédécesseurs. Son désaccord avec le président Trump sur plusieurs questions internationales, dont celle d’El-Qods occupée, a réduit sa marge de manoeuvre diplomatique. Cette situation a été exacerbée par les démissions des diplomates d’expérience et le limogeage de nombreux responsables qui constituaient la cheville ouvrière du département d’Etat, alors que plusieurs nominations aux postes diplomatiques en Afrique et au Moyen-Orient accusent un retard important. Dans le sillage de critiques du département d’Etat, le camp démocrate a dénoncé «les dégâts causés» à la diplomatie américaine, critiquant sévèrement l’attitude de la Maison-Blanche à l’égard de ce département stratégique. La première année de Donald Trump à la Maison-Blanche a été ponctuée de polémiques. Le président qui voulait renverser les normes politiques à Washington s’est mis à dos la presse, l’establishment et même les Républicains. Tweeter est devenu à cet effet son seul moyen de communication.

Une semaine après son investiture, Trump signe un décret migratoire interdisant l’entrée temporaire aux Etats-Unis aux ressortissants de six pays à majorité musulmane. Son action a suscité la consternation de la classe politique américaine et des ONG. Une version atténuée du décret a été validée en décembre par la Cour suprême après une année de bataille juridique. Le président récidiviste a ensuite suscité une avalanche de critiques l’été dernier lorsqu’il a déclaré que la responsabilité des heurts violents de Charlottesville qui ont opposé la droite suprémaciste aux manifestants devait être «recherchée des deux côtés». Trump s’est ensuite rétracté en dénonçant le racisme et l’organisation suprémaciste KKK (Ku Klux Klan) mais n’a pas réussi pour autant à atténuer la polémique engendrée par son premier discours sur les événements. L’intégrité du président américain a été, une fois encore, mise à rude épreuve après le renvoi, sans préavis, du chef du FBI, James Comey, en pleine enquête sur l’affaire du présumé piratage russe.